Le porte-parole de Fanmi Lavalas dans le département du Sud, Me Joseph Ketnor Estinvil, appelle le CEP à la révocation des membres des BEDs et des BECs pour envoyer un signal clair aux partis politiques. Il a fait savoir que presque tous les membres des BEDs et des BECs ont pu atteindre l’institution électorale par des manœuvres déloyales.
« En aucun cas, les partis politiques n’accepteront pas d’aller aux élections avec ces agents électoraux qui ont été recrutés par un processus non transparent », laisse entendre Me. Estinvil.
L’ancien député d’Aquin, Emmanuel Fritz Gerald Bourjoly, qualifie le gouvernement d’Evans Paul de defacto. Il soutient que « par le simple fait qu’il n’existe pas de Parlement pour contrôler les actions du gouvernement, il ne dispose pas de toute sa légitime ». Le parlementaire considère comme des acteurs de théâtre le comportement des 10 sénateurs qui cherchent à contrôler le gouvernement sans qu’il n’y ait pas de quorum. « Les parlementaires se sont suicidés et des partis politiques qui voulaient avoir des postes ministériels ont facilité leurs funérailles », déclare Fritz Gerald Bourjoly, soulignant que ces 10 sénateurs ne peuvent rien sanctionner.
« La solution la plus sage c’est l’organisation des élections à partir des mois juin-juillet pour que la 50 ème législature puisse être installée », déclare Fritz Gerald Bourjolly, indiquant que la majorité des parlementaires ignoraient leurs attributions.
D’un autre côté, le député Bourjoly se félicite de la formation du CEP à partir de l’article 289 de la constitution haïtienne. Toutefois, il dit prendre acte de certains secteurs qui contestent certains membres du CEP.
Plus loin, Frizt Gérald Bourjolly est très critique envers la Cour supérieure des comptes et du contentieux administrative qui, dit-il, n’a posé aucune action pendant que le gouvernement gaspillait les fonds Petro Caribe. Il indique que « la tolérance de la corruption est l’un des facteurs qui ruine le pays ». « Il est du ressort de la Cour supérieure des comptes de conduire des audits en vue de mettre en lumière la gestion des ministres mais les juges de cette institution n’ont pas joué leurs rôles », déplore Fritz Gerald Bourjoly.