Quelques heures après avoir été officiellement désigné Premier Ministre, le Dr Garry Conille s’est entretenu hier soir au Palais National avec des représentants des blocs minoritaires à la Chambre des députés, a révélé ce matin l’un des participants, le député de Mirebalais-Boucan Carré Abel Descolines qui intervenait au journal du matin de Caraïbes FM à Port-au-Prince.
« Cette première prise de contact a été organisée par le président Martelly » a fait savoir le porte-parole du GPC (Regroupement des Parlementaires Progressistes) l’un des blocs minoritaires du Groupe des 58 qui s’est engagé à « accompagner la présidence ».
Quelques heures après avoir été officiellement désigné Premier Ministre, le Dr Garry Conille s’est entretenu hier soir au Palais National avec des représentants des blocs minoritaires à la Chambre des députés, a révélé ce matin l’un des participants, le député de Mirebalais-Boucan Carré Abel Descolines qui intervenait au journal du matin de Caraïbes FM à Port-au-Prince.
« Cette première prise de contact a été organisée par le président Martelly » a fait savoir le porte-parole du GPC (Groupe des Parlementaires pour le Changement l’un des blocs minoritaires du Groupe des 58 qui s’est engagé à « accompagner la présidence ».
Questionné sur l’article 157 de la constitution de 1987 qui stipule dans son 5ème alinéa que le candidat au poste de premier ministre doit résider en Haïti pendant 5 années consécutives avant sa désignation, le député Descolines n’a pas voulu se positionner sur ce qui risque de constituer le principal sujet des débats au parlement.
«Il est prématuré de répondre à cette question. Cependant, nous l’avons évoquée hier soir lors de notre première prise de contact avec le premier Ministre désigné. Nous l’avons également évoquée avec le président Martelly lors des pourparlers avant la désignation du Dr Conille à ce poste »
Au cours de sa première rencontre avec les parlementaires du Groupe 58, le troisième premier ministre désigné du président Martelly s’est voulu rassurant en coupant court aux rumeurs et interprétations de l’article 157 en affirmant qu’il est détenteur d’un visa de catégorie G4 délivré par les Etats-Unis aux fonctionnaires du système des Nations-Unies.
«Quand on est détenteur du visa G4, on est même limité dans ses déplacements aux Etats-Unis. Avec ce type de visa, on devient automatiquement illégal quand on n’est plus fonctionnaire de l’ONU » devait préciser le Dr Garry Conille aux parlementaires.
Cependant, en dépit de cette précision de taille apportée par le nouveau premier ministre désigné, son lieu de résidence au cours de ses 5 dernières années va continuer d’alimenter le débat national dans le cadre du processus de sa ratification au poste de chef de gouvernement.
Le détenteur d’un visa G4 qui n’est qu’un employé du système des Nations-Unies jouit-il des mêmes privilèges qu’un détenteur d’un visa G1 par exemple qui est délivré aux représentants d’un pays membre de l’Organisation des Nations-Unies ou d’une autre organisation internationale ayant son siège aux Etats-Unis ?
Le principe de l’extraterritorialité contenu dans la Convention de Vienne de 1961 sur les Relations Diplomatiques peut-il être évoqué dans le cas du Dr Garry Conille qui travaille, certes pour le système des Nations-Unies, mais à titre privé en tant qu’expert international ?
Nos brillants experts en droit international auront du pain sur la planche. Ils sont les seuls à pouvoir nous guider dans un domaine aussi spécialisé.
Il faudrait souligner pour lancer cet intéressant débat que le principe de l’extraterritorialité s’applique dans le cas des fonctionnaires onusiens dont la candidature à certains postes doit être présentée par leur pays d’origine.
Au cours de ses premiers entretiens avec des représentants des blocs minoritaires à la chambre basse, le Dr Garry Conille s’est également prononcé sur sa parfaite connaissance des priorités nationales et des urgences de l’heures.
«Comme vous le savez, j’ai fait toutes mes études classiques et mon premier cycle universitaire ici en Haïti. J’ai travaillé dans le domaine de la santé dans plusieurs régions rurales du pays notamment dans le Plateau Central. Je n’ai laissé Haïti pour travailler pour l’ONU qu’en 2004 » a déclaré M. Conille qui est présenté comme un homme calme et attentif par le député Abel Descolines dans cette interview accordée cematin au Journal du matin de Caraïbes FM.
Enfin, le Dr Conille avait tenu à préciser pour les parlementaires qu’il était jusqu’à sa désignation comme premier ministre par le président Martelly Chef de Cabinet du représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unis pour Haïti (Bill Clinton) en tant que fonctionnaire de l’ONU. Une précision qui est de taille pour faire comprendre à tous ceux qui semblent vouloir le faire passer pour «moun blan an».
Décidément, après des « couronnes et diplômes », Bill Clinton, n’est plus atout mais un léger fardeau. Juste le temps de passer l’étape de la ratification et puis on verra.
Le nouveau premier ministre désigné évoque l’épineuse question sur son lieu de résidence lors d’une rencontre hier soir au palais national avec des parlementaires
