Tuesday, May 7, 2024
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A quand la Publication de la constitution de 1987 amendée le 9 Mai 2011 ? Profondes inquiétudes en diaspora

Note de Presse du Congrès des Haïtiens pour Fortifier Haïti basé à Chicago (Illinois) VIGILANCE POUR LA REINTÉGRATION DE LA DIASPORA La publication de la modification et de l’abrogation de certains articles de la constitution a suscité un grand nombre de débats aux contours plutôt intéressés. Le Congrès des Haïtiens pour Fortifier Haïti n’entend pas s’arrêter aux aspects juridiques du document publié dans le journal Le Moniteur. Est-il valide ou dénué de tout fondement à partir des accrocs qu’il a subis? C’est la question que se posent plus d’uns. Nos considérations se portent essentiellement sur les inquiétudes qui nous rongent à l’idée de voir ce processus qui entoure l’amendement de la constitution de 1987 se reporter d’ici cinq (5) autres années.

Le point qui nous concerne certes est la question de la double nationalité ou/et celle de la pluri-nationalité. Peut on nous payer le luxe d’attendre encore quand on sait ce que la diaspora peut contribuer dans la trajectoire de la modernité d’Haïti? Il suffit que les responsables haïtiens fassent preuve d’une grande perspicacité en aidant les haïtiens et leurs progénitures qui sont disséminés à travers le monde à s’organiser. A l’instar des pays comme le Mali,  la Corée du Sud, le Mexique, et même notre voisine la République Dominicaine, le gouvernement haïtien doit faire des haïtiens vivant à l’extérieur une stratégie politique et les considère comme une option économique. Les diasporins peuvent supplanter la diplomatie pour redorer le blason du pays, c’est à dire refaire son image.

Nous estimons que les amendements adoptés par la 49ème législature concourent largement au désiderata des gens de la diaspora, puisqu’ils leur permettent d’avancer plus près vers le chemin de la solidarité avec leurs compatriotes qui vivent à l’intérieur du pays. Le fait par les diasporins de pouvoir voter représente déjà une grande victoire.

Un étranger qui est naturalisé américain est éligible à devenir sénateur ou député respectivement 9 ans ou 7 ans depuis qu’il a acquis la nationalité américaine (Art I, Sec 2,3 de la constitution Américaine). Nous ne voyons pas trop bien pourquoi c’est différent pour nous autres haïtiens naturalisés qui sommes pourtant fils d’Haïti. Au moins, l’amendement tel qu’il est apparu dans le journal officiel de la République (Le Moniteur)du 13 mai 2011 nous confère ces droits. Juste une question de formalité, celle de renoncer à la nationalité étrangère. Les arguments, entre autres, qui sont donnés à l’appui pour nous empêcher d’être sénateur ou député ne tiennent pas. Citons-les :

Trahison (on considère ceux qui sont naturalisés comme des traîtres potentiels à la patrie)
Argent (on prétend qu’il serait plus facile pour les haïtiens de l’extérieur du point de vue financier de gagner des élections, au détriment de ceux qui vivent à l’intérieur.   C’est une conception tout à fait erronée. Le candidat qui est sédentaire a encore plus de chance en termes de popularité.
Conflit de naturalisation (En 2004, le Président du Sénat a été arrêté et amené aux Etats-Unis, alors à ce que nous sachions, il n’avait pas de nationalité étrangère. C’est une question de rapport de force.)

Celui qui a trahi Charlemagne Péralte n’avait pas de nationalité étrangère quand il a comploté contre lui avec l’occupant.

Le problème est ailleurs. Ce sont les institutions haïtiennes qui doivent être fortes pour limiter les dérives des traîtres, qu’ils soient naturalisés ou non. Quand on aura une économie florissante où chaque citoyen peut gagner décemment sa vie, les ambitions pour les postes gouvernementaux seront amoindries. Aux Etats-Unis, puisque les gens peuvent se faire un prestige et gagner peut être plus qu’un président ou un sénateur, les citoyens sont portés à être moins enclins à postuler pour un poste gouvernemental ou étatique. Ils peuvent s’affirmer dans des milieux différents.

Les erreurs commises dans le texte amendé de la constitution font obligation à l’éxecutif de procéder à son annulation. Par voie de conséquence, la constitution de 1987 revient naturellement en force.

Néanmoins, le Congrès des Haïtiens pour Fortifier Haïti veut s’assurer que la constitution soit publiée avec les amendements tels que le parlement les avait votés le 9 mai 2011. Ce sera ainsi pour le bien du pays. 

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