Friday, May 3, 2024
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Justice et Baby Doc

La justice signifie à Baby Doc qu’il ne pourra laisser le pays sans en avertir les autorités

Le juge Jean Carvès Jean en charge du dossier de l’instruction de ce qu’il convient désormais d’appeler l’affaire Duvalier s’était personnellement déplacé au Caribe Convention Center pour signifier à l’intéressé hier mercredi que ses moindres déplacements doivent être signalés à la justice et celle-ci doit contrôler les faits et gestes de l’ancien dictateur qui restera donc à son entière disposition.

La justice signifie à Baby Doc qu’il ne pourra laisser le pays sans en avertir les autorités

Le juge Jean Carvès Jean en charge du dossier de l’instruction de ce qu’il convient désormais d’appeler l’affaire Duvalier s’était personnellement déplacé au Caribe Convention Center pour signifier à l’intéressé hier mercredi que ses moindres déplacements doivent être signalés à la justice et celle-ci doit contrôler les faits et gestes de l’ancien dictateur qui restera donc à son entière disposition.

Le juge instructeur qui dispose de trois mois pour rendre son ordonnance avait profité de son déplacement au Caribe Convention pour s’informer auprès des responsables de l’hôtel du No de chambre de M. Duvalier et d’autres détails relatifs à son séjour. A noter que plusieurs autres plaintes ont été déposées devant la justice contre l’ancien dictateur Duvalier par plusieurs citoyens notamment Alix Fils-Aimé (emprisonné en Avril 1976 et exilé l’année suivante), Mme Michelle Montas, l’épouse de Jean Dominique arrêtée le 28 Novembre 1980 en compagnie de plusieurs autres journalistes dont Lilianne Pierre-Paul, Marcus Garcia, kompè Filo et exilés aussitôt après, Nicole Magloire, Claude Rosier. Les avocats de Baby Doc, avec Mes Fritzo Canton, Reynold George, Alix Jeanty en tête ont brandi la thèse de la prescription pour bien expliquer que leur client ne peut-être poursuivi pour des faits remontant à plus de 25 ans.

 “Ce qui se fait là n’a d’autre explication qu’une persécution politique, une perversion de la démocratie”, ont-ils scandé. Michel Forst, l’expert indépendant des droits de l’homme de l’ONU et Pierre Esperance du RNDDH sont d’un avis contraire. Ils croient que la prescription dont ont fait mention les avocats de Duvalier ne s’applique pas pour des crimes contre l’humanité. Ils sont même heureux de la perspective que la lumière puisse être enfin faite sur la période noire de la dictature des Duvalier. que leur client ne peut-être poursuivi pour des faits remontant à plus de 25 ans.

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