Thursday, May 2, 2024
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Un an après, la POHDH dénonce le laxisme de la justice haïtienne dans le dossier de l’assassinat du Couple Dorsinvil

Le 8 février 2014, le Coordonnateur Général de la POHDH, Daniel DORSINVIL ainsi que sa femme, Girldy LARECHE DORSINVIL ont été abattus par balles à Bois-Patate. Un an après cette exécution crapuleuse, la Plate-forme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH) estime qu’il est inconcevable de continuer à claironner à qui veut l’entendre, que le couple DORSINVIL a été assassiné par des bandits non-identifiés.

La Plate-forme tient à signaler que quelques mois après l’exécution sommaire du couple DORSINVIL, dans son show télévisé intitulé « Allo la Police », la PNH a présenté deux individus qui seraient membres du fameux gang Grand Ravine comme les présumés auteurs du crime. Il s’agit des dénommés Bébéto Jean « Ti Bout Sim » et Mackendy Joseph « alias Ti Pikan ». Par ce geste, les autorités policières voudraient faire croire à l’opinion publique que l’efficacité de la Police Nationale d’Haïti lui a permise de boucler les enquêtes dans un temps record. Cependant, la POHDH et d’autres organisations du secteur démocratique à travers lesquelles Daniel DORSINVIL militait, ainsi que les familles des victimes restent septiques face à cette démonstration médiatique et continuent à exiger des enquêtes judicaires approfondies sur ce crime audieux.

La POHDH rappelle à la population qu’il est du devoir de la Justice d’élucider tout acte crapuleux et d’interpeller les coupables (auteurs et complices). Pourquoi la Justice Haïtienne mène t-elle cette enquête avec aussi peu de zèle ? Les familles des victimes, la société haïtienne de manière générale sont en droit de savoir qui sont les auteurs intellectuels et matériels de cet acte ignoble et quelles en sont les raisons. Aujourd’hui, la société haïtienne en a marre des enquêtes qui se poursuivent et n’aboutissent jamais. La criminalité et la violence deviendront des normes en Haïti si les autorités judiciaires et policières continuent à agir avec légèreté. Ainsi, à l’occasion de la première année de cet assassinat, la POHDH demande aux autorités judiciaires de se pencher sur ce dossier avec toute la rigueur que cela exige afin que justice soit rendue aux familles et camarades de lutte des victimes.

La POHDH est convaincue que nulle autre institution n’a le pouvoir et la capacité requise de mettre la main sur tous ceux qui sont impliqués dans cet acte odieux, qu’il s’agisse des exécutants ou commanditaires. Une autre Haïti ne saurait être possible si l’impunité règne en maitre. L’Etat de Droit démocratique n’est qu’un vœu pieu dans une société où la justice se fait complice des criminels.

Antonal MORTIME, Secrétaire Exécutif de la POHDH

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