Sunday, May 5, 2024
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Ranmase:”La presse elle seule sait si elle peut continuer à couvrir les activités de M. Martelly sans une excuse publique de ce dernier”, Levaillant Louis-Jeune

Le président de la Chambre des députés qui participait à l’émission Ranmase de samedi dernier sur Caraibes F.M n’en revenait pas.  Levaillant Louis-Jeune n’avait toujours pas de mot pour expliquer l’attitude  intolérable, les propos grivois du chef de l’Etat chez le premier ministre Garry  Conille mercredi  dernier. 

Le président de la Chambre des députés qui participait à l’émission Ranmase de samedi dernier sur Caraibes F.M n’en revenait pas.  Levaillant Louis-Jeune n’avait toujours pas de mot pour expliquer l’attitude  intolérable, les propos grivois du chef de l’Etat chez le premier ministre Garry  Conille mercredi  dernier. 

Pour la véritable “agression” (twuipe) du chef de l’Etat contre la presse a l’aéroport vendredi dernier, le député de Desdunes, dans l’Artibonite estime que la balle est dans le camp de la corporation.

“Même un quart de toutes ces dérapages verbales de M. Martelly n’aurait été pardonné à Préval ou à Aristide et alors, pourquoi, lui il peut lancer des invectives quand  bon lui semble à la presse sans être inquiété, sans que non plus ses activités soient l’objet de boycott de la part des médias”, a indiqué celui qui se déclare  en opposition ouverte au président Martelly et qui a même refusé un voyage  officiel aux cotés du premier ministre à Washington pour ne pas jouer “tout va  bien Mme la marquise alors que tout va mal”.  Le vice-président de l’Assemblée Nationale dit aussi appuyer  totalement la position du président du sénat dans sa lettre ouverte adressée au président de la République.

Le sénateur Youri  Latortue confie lui-même que le président Desras Simon Dieuseul aurait dû chercher à associer toute l’Assemblée des sénateurs dans sa démarche pour qu’elle ait l’allure d’une décision de corps et ainsi donner du poids aux institutions; le parlementaire n’a donc pas dit s’il s’inscrit dans la logique de la correspondance du président de l’Assemblée Nationale au président Martelly, lui qui est un allié de ce dernier.

Le juriste Fritzo Canton a lui-même cherché à minimiser ou ignorer l’incident préférant rejeter la responsabilité sur l’ensemble des acteurs politiques (sénateurs, députés, le PM et le président Martelly présents à la rencontre).  Fritzo Canton en a profité pour soulever divers arguments pour justifier le refus du président de coopérer à l’enquête du sénat sur la nationalité des officiels du pouvoir. Il a néanmoins  reconnu que le chef de l’Etat aurait très bien pu répondre à la question du  journaliste sur sa nationalité.

Le professeur Patrice Dumont s’est étonné de la légèreté avec laquelle le juriste a abordé les dernières sorties du chef de  l’Etat. “Je regrette mais, il y a certains comportements que je ne saurais tolérer de la part de mon président car, ce sont des images et des signaux que l’on ne peut envoyer à la jeunesse”, a dit le chroniqueur sportif émérite, responsable de la communication à la dernière campagne présidentielle de Mme Manigat.

Les sénateurs John Joel Joseph et Nenel Cassy qui étaient présents à la rencontre chez le premier ministre se sont tour à tour dits offusqués des gestes déplacés et des propos du président Martelly. John Joel Joseph qui a fait des progrès notables dans le ton, le style et ses approches des questions de fond estime que la nation n’a presque plus de doute sur les accusations de Moyse Jn Charles. “Le ton et l’arrogance coupable du président Martelly le trahissent”.  Le sénateur Francisco Delacruz était lui beaucoup plus préoccupé par son sort,  lui qui a un nom et un prénom à forte consonance hispanique ou hispanophone.  “Je  suis venu à l’émission avec mes différents passeports pour prouver que je n’ai jamais pris d’autres nationalités”; le parlementaire a néanmoins condamné  l’attitude “récidiviste” du chef de l’Etat dans ses propos déplacés qui prouvent  qu’il est en rébellion contre la société.

Le premier ministre Conille est lui aussi intervenu par téléphone à l’émission pour faire quelques précisions  relatives à des contrats signés sous le gouvernement Bellerive et qui seraient tendancieux ou douteux. La question a été soulevée par le sénateur John Joel Joseph et le sénateurs Latortue a réclamé du premier ministre Conille qu’en plus de revoir les contrats en question, les coupables d’éventuelles malversations devront payer pour leur méchanceté; ce que le PM a évidemment accepté. Les députés Jn René Lauchard et Arnel Belizaire étaient tous les deux intervenus à l’émission; le premier pour fustiger l’attitude du président Martelly car, il était lui aussi présent chez le premier ministre et le second pour dénoncer le sénateur Kelly C Bastien qui était aux côtés du président Martelly le lendemain du scandale minimisant ainsi les dérapages de ce dernier.  

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