Friday, April 26, 2024
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Ranmase:”Haiti est en danger, la dictature est à nos portes”, dixit Saurel Jacinthe

L’ancien président de la Chambre basse et ténor de la plate-forme INITE n’a pas fait dans la dentelle pour s’en prendre au président Martelly qu’il a qualifié de “monstre” dont le pays doit se mobiliser pour le freiner dans ses dérives totalitaires, sinon carrément s’en débarrasser. “Même Duvalier, le grand dictateur n’avait fait autant de torts au pays en si peu de temps (9 mois) que Martelly l’a déjà fait lui-même; il faut vite réagir avant qu’il ne soit trop tard”, a commenté amer Saurel Jacinthe qui en a profité pour saluer le courage des présidents des deux Chambres du parlement qui viennent, encore une fois, à travers un appel à la nation, pour la postérité, de dénoncer les pratiques dictatoriales du pouvoir de Martelly.

Anthony Barbier est parti sur la même lancée et à une question du journaliste-modérateur Jean-Monard Métellus, sommes-nous en dictature, il a répondu par l’affirmative tout en enjoignant la société à ne pas dormir sur ses lauriers et laisser le tyran s’installer. Avec une analyse un peu plus nuancée qui sied avec sa sagesse coutumière, l’ancien sénateur Wesner Emmanuel a aussi dénoncé le mal tout en rappelant les pratiques anti-démocratiques qui étaient de mise sous le règne de François Duvalier, question d’avertir les jeunes qui ne l’ont pas connu pour ne pas jouer avec les mots (comme Shabba l’avait fait au Carnaval des Cayes sur le char de Djakout No 1).

Wesner Emmanuel est cependant réticent à s’embarquer dans le train de la mobilisation avec certains hommes qui, aujourd’hui, combattent Martelly mais, qui, à leur manière, avaient aussi torpillé la démocratie et l’Etat de droit en soutenant des régimes rétrogrades dans un passé récent . Dr Junot Félix de ACAO (jeune formation politique de tendance gauchiste) veut lui aussi faire le procès de tout un système qui a rendu possible Martelly et non seulement le procès de ce dernier qu’il veut certainement combattre. Il croit que chacun a sa part de responsabilité dans ce labyrinthe politique provoquant de vifs échanges avec Barbier et Jacinthe qui estiment avoir eux-mêmes joué correctement leur partition.

Tout le monde n’est pas coupable, je regrette”, corrige Saurel Jacinthe. Le sénateur Andrice Riché qui dit regretter le départ de Garry Conille a attaqué quelques uns de ses collègues au sénat qui font le jeu de Martelly alors qu’ils étaient ceux-la mêmes qui étaient venus vendre le PM aux autres parlementaires lorsque ces derniers étaient réticents à le voter. “Ils sont sans scrupules et facilement achetables; demain, ils trouveront un discours pour venir vendre la prochaine marionnette que Martelly va leur imposer”, a encore accusé le vice-président du grand corps.

Me André Michel et Me Newton St-Juste, deux avocats de la défense de l’étudiant Jacksi Filibert accusé dans l’incident de la Faculté d’Ethnologie ont pointé du doigt le président Martelly dans cette arrestation: “C’est lui qui a donné l’ordre d’arrêter et c’est lui qui peut décider si et quand il doit être relâché”, ont-ils scandé. Leurs propos accusatoires ont obligé le commissaire du gouvernement à intervenir par téléphone pour indiquer que c’est sous la plainte d’un autre étudiant, Morency  (de l’INAGHEI) que l’intéressé a été arrêté.

Me Saint-Juste a alors demandé au chef du Parquet de convoquer le président Martelly qui était à la tête de ses voyous venus semer le désarroi dans l’enceinte même de la Faculté; “vous n’avez pas à me dire ce que je dois faire”, a rétorqué Me Jean Renel Cénatus qui avait eu le temps d’atteindre les studios de Caraibes FM. En réalité, il était là sous les instructions de ses supérieurs hiérarchiques, en compagnie de plus d’une vingtaine de policiers de la DCPJ,

pour s’assurer que l’animateur principal de l’émission et quelques uns de ses invités puissent quitter la radio sans être inquiétés car, des informations reçues quelques minutes plutôt laissaient penser que des sbires (apparemment des hommes de Grand-Ravine) à la solde du pouvoir seraient postés  aux abords de la radio et dans des rues attenant à la ruelle Chavannes attendant la sortie de Jn-Monard Métellus et de ses invités pour s’en prendre à eux.

Le maire de Tabarre, Jean Frantz Theodat était intervenu auparavant pour déplorer l’incendie qui a ravagé dans la soirée du vendredi le marché de sa commune (les pertes sont en effet considérables). Il ignore pour le moment s’il est d’origine accidentelle ou criminelle.

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