Friday, April 26, 2024
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Ranmase : Deux conseillères électorales bénéficiant de l’achat ou de la construction de maisons dans des zones huppées de la région métropolitaine, la rançon du désordre du 9 Aout’’, selon des sénateurs.

A cette émission de Ranmase ou il n’y avait pratiquement que  “des poids lourds”, les amateurs de sensations fortes (entendez par-là de grosses et lourdes accusations) étaient servis. Tout était parti avec le sénateur Jean Baptiste Bien-Aimé, appuyé par son collègue Annick François Joseph et l’ancien député Arnel Bélizaire, qui est revenu avec une rumeur qui était plus que pertinente pendant toute la semaine concernant le fils-ainé du président de la République qui aurait eu de graves démêlés avec la justice américaine et pour lequel le chef de l’Etat, parti en toute hâte, se serait fait accompagner de 4 avocats et aurait versé 5 millions dollars de caution en échange de la libération conditionnelle de Olivier Martelly.

Selon le parlementaire, le jeune homme serait mêlé dans des affaires louches comme le trafic de stupéfiants etc. Dans la même veine, les trois hommes politiques (Bien-Aimé, Bélizaire et François Annick Joseph) révèlent que ce n’est pas pour rien si les accusations du CEP concernant la Grand ’Anse le jour du scrutin n’ont pu être documentées pour que des sanctions soient prises à l’encontre de Bouclier, cette formation politique proche du pouvoir et qui était représentée au panel par le ‘’stratège politique’’ Doré Guichard. Ce n’est non plus pas pour rien que le CEP tend mordicus à poursuivre le processus malgré les graves carences du premier tour. La vérité, disent-ils, c’est que la rançon du désordre est là.

‘’Une maison est en train d’être construite dans les hauteurs de Pétion Ville pour une conseillère et une autre vient d’être achetée au profit d’une autre conseillère dans la zone de Vivi Michel’’, ont-ils confié provoquant la consternation de Me Osner Fevry, lui-même venu à l’émission pour essayer de se laver des accusations de ‘’coup d’état’’ dans le secteur protestant pour imposer son poulain Chavannes Jeune après le premier choix  à Mariott  de Clarens Renois à la présidence du pays.

L’ancien sénateur Jean William Jeanty se dit scandalisé devant autant de faits et des graves lacunes du premier tour des élections et il est encore plus stupéfié quand il voit des candidats à la présidence accepter de s’asseoir avec le Conseil électoral provisoire pour planifier le second tour et la présidentielle.

‘’A notre avis (Ipso-démocratie), il n’y a pas d’autres issues que la démission du CEP et le départ du pouvoir du président Martelly pour passer à une transition qui organiserait les élections dans 38 mois’’.   Annick François Joseph veut aller plus loin : l’arrestation immédiate de Pierre-Louis Opont, président du CEP et il qualifie ‘’d’ abordjor’’ (imbéciles) ceux qui ont répondu présents à la rencontre de vendredi dernier du CEP. Quand on lui demande s’il ne fait plus partie de l’OPL car ce parti avec son coordonnateur National et candidat à la présidence Sauveur Pierre Etienne était bien présent à la réunion de El Rancho, il dit qu’il représente la voix dissidente de ce parti.

L’ancien ministre Paul Denis avait auparavant éprouvé les pires difficultés (il était très embarrassé) pour expliquer l’attitude du Dr Ariel Henry qui a décidé de passer outre l’appel à la démission de son parti (en froid avec l’Administration Martelly-Paul) à cause justement des élections. Les sénateurs Bien-Aimé, Jeanty, Joseph de même que Fevry et Himmler Rebu étaient tout aussi embarrassés mais le dernier n’a pu s’empêcher d’expliquer, sans vraiment la justifier, l’attitude de son ami qui se serait sans doute dit :’’Tiens, tiens qui est-ce qui a signé au-bas de cette lettre me demandant de quitter le pouvoir, n’est-ce pas le Dr Larsen ; celui-là même  qui était vice-président de la Fusion à  un moment  qui avait représenté ce parti dans le gouvernement Préval et qui avait refusé de démissionner quand la Fusion le lui avait demandé.

Arnel Belizaire et Doré Guichard sont les seuls qui étaient à l’aise pour évoquer la situation de Ariel Henri. Le second était évidemment d’accord avec le nouveau ministre des Affaires Sociales arguant qu’après la désignation du ministre, celui-ci n’a aucune redevance ni obligation envers le parti ; il devient alors un homme d’Etat.

Face aux arguments du représentant de Bouclier toujours prêt à dédouaner l’administration Martelly, Osner Fevry  “ne reconnait plus en Doré Guichard celui qui prenait plaisir à l’appeler mon professeur”. ‘’Je n’ai jamais enseigné des conneries du genre que le citoyen cesse d’être un membre de son parti dès qu’il devient ministre’’. L’ancien député Arnel Bélizaire dit avoir mis l’INITE en garde  quand il était question du choix de Ariel Henri. Je leur ai dit que c’était un bon technicien mais qui n’a ni conviction ni caractère.

Févry ne sera d’accord avec l’idée d’une transition que s’il y joue un rôle clef ; Himmler Rebu croit que la transition ne peut se faire qu’à travers les élections alors que Doré Guichard est totalement contre estimant que la transition est source de tourments et d’instabilité.

En prélude a ce débat animé et plaisant, le ministre de l’Education Nationale, Nesmy Manigat était venu souhaiter une bonne année scolaire aux parents, élèves et enseignants. Il en avait profité pour expliquer les  nouvelles dispositions et mesures adoptees pour insuffler un nouveau dynamisme dans le secteur de l’éducation. L’ensemble du panel a encouragé M. Manigat et certains comme Févry ou Annick François Joseph lui ont prodigué quelques conseils pour une meilleure efficacité dans son plan de restructuration du système éducatif haïten.

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