Politique : pourquoi Lavalas ne fait-il plus recette?
La dernière manifestation de rue des lavalassiens, le 16 décembre écoulé n’a rassemblé que quelques poignées de personnes, des centaines ou peut-être un à deux milliers (pour respecter toutes les positions). Pourtant, l’événement du jour, la commémoration de l’anniversaire de l’arrivée de Jean Bertrand Aristide au pouvoir pour son premier mandat, devait être une occasion rêvée pour les ténors, tout au moins ceux qui sont restés fidèles aux idéaux du mouvement, de rassembler les militants autour de la cause et refaire l’unité perdue.
Politique : pourquoi Lavalas ne fait-il plus recette?
La dernière manifestation de rue des lavalassiens, le 16 décembre écoulé n’a rassemblé que quelques poignées de personnes, des centaines ou peut-être un à deux milliers (pour respecter toutes les positions). Pourtant, l’événement du jour, la commémoration de l’anniversaire de l’arrivée de Jean Bertrand Aristide au pouvoir pour son premier mandat, devait être une occasion rêvée pour les ténors, tout au moins ceux qui sont restés fidèles aux idéaux du mouvement, de rassembler les militants autour de la cause et refaire l’unité perdue.
Peine perdue ! Et Jean Bertrand Aristide doit être en train de se mordre les doigts et compter le nombre de « traitres » dans sa liste qui s’allonge de jour en jour.
Le discours de lavalas est-il démodé ou c’est la magnanimité (ou peut-être machiavélisme) de Préval qui fait que le parti que l’on présentait hier encore comme le plus populaire du pays ne fait plus recette ? Sans doute, les deux explications tiennent la route et Dieu seul sait s’il faut pas en ajouter d’autres. En effet, même si dans l’esprit des lavalassiens, en votant René Préval lors de la dernière présidentielle, ils s’étaient mis en tête que l’homme ne peut pas avoir changé et qu’il est marassa pour la vie avec l’autre, l’histoire et la malice haïtienne nous avaient fait penser que le seul fait qu’il n’ait pas cherché le chapeau de la Fanmi pour se représenter voulait dire qu’il entendait prendre ses distances pour diriger.
En fait, pouvait-il vraiment prendre ses distances quand la base de son électorat est restée profondément lavalassienne ? Car, et ce n’est pas un secret, René Préval n’a pas un électorat propre à lui mais, il s’est probablement dit qu’il n’avait pris aucun engagement et tant pis pour ceux qui se sont illusionnés à croire des choses du genre qu’il va faire revenir Jean Bertrand Aristide au pays ou que Lavalas formerait avec LESPWA une seule et même famille. Peut-être même que l’ancienne plate-forme politique présidentielle est dissoute pour justement dissiper les malentendus, les doutes et donner naissance à une autre (INITE) qui ratisserait plus large (sans se préoccuper de savoir que c’est l’argent du contribuable qui en fait les frais).
Malgré les coups bas de René Préval et ses actes de grande trahison politique (?), certains militants lavalas peinaient à croire que le mariage était fini mais, la dernière interview de Titid a levé les doutes car, il ne peut y avoir de faux fuyants, ni de « faire semblant »; bas les masques ! Autres raisons de la dispersion des forces et de l’incapacité du groupe à faire « quorum », le choix de Maryse Narcisse par JBA sur des personnalités du sérail qui étaient là depuis les premières batailles et qui ne sont pas prêtes d’accepter le leadership « d’une arrivée de la dernière pluie » et qui pis est, sans rayonnement national et international (Mais JBA est comme ça; il veut pas de grande têtes qui lui feraient de l’ombre). René Préval y a jeté un autre grain de sable en s’entourant de nouvelles têtes lavalas qui, hier encore, le critiquaient pour sa trahison.
Les nouveaux amis de René Préval se nomment aujourd’hui Sô Anne, Yves Cristallin, Nahoom Marcellus et tant d’autres; dans ces conditions, comment lavalas peut-il avoir écho et grande presse. Et surtout les Roody Hériveaux, Yvon Neptune sont dans la « base des frustrés ». Et, ce n’est pas négligeable, de gros bonnets dans le secteur privé des affaires qui finançaient les manifestations lavalas sont passés dans l’autre camp; ils fourbissent leurs armes pour faire gagner les candidats de l’Unité aux législatives de demain. Ils se sont dits que JBA c’est du passé et que ses capacités de nuisance sont réduites à zéro. Est-on entrain d’assister à la mort d’un mythe ? Jean Bertrand Aristide ne l’entendra certainement de cette oreille; il croit avoir un dernier mot à dire ! Pas sûr qu’il réussira cette fois-ci à sortir la tête de l’eau et étonner le monde !