Le CEP confirme que les anciens ordonnateurs non munis de décharge du parlement pourront participer aux électionsGaillot Dorsainvil, le président du Conseil Electoral Provisoire (CEP) a confirmé hier au cours d’une conférence de presse que l’organisme électoral ne fera pas marche arrière sur les deux communiqués qu’il a antérieurement fait sortir relatifs à la question de décharge pour les anciens ordonnateurs de l’Etat, c’est-à-dire les anciens comptables de deniers publics que sont des hommes comme les anciens premiers ministres Yvon Neptune ou Jacques-Edouard Alexis.
Le CEP confirme que les anciens ordonnateurs non munis de décharge du parlement pourront participer aux électionsGaillot Dorsainvil, le président du Conseil Electoral Provisoire (CEP) a confirmé hier au cours d’une conférence de presse que l’organisme électoral ne fera pas marche arrière sur les deux communiqués qu’il a antérieurement fait sortir relatifs à la question de décharge pour les anciens ordonnateurs de l’Etat, c’est-à-dire les anciens comptables de deniers publics que sont des hommes comme les anciens premiers ministres Yvon Neptune ou Jacques-Edouard Alexis.
En clair, le patron de l’Organisme électoral a indiqué que ces hommes et femmes qui ont servi le pays à un moment donné de leur carrière dans l’Administration publique soit comme ministre ou comme premier ministre et qui n’auront pas obtenu du parlement décharge de leur gestion en raison de l’absence pour le moment de la commission bicamérale doivent avoir la possibilité de pouvoir participer convenablement à la compétition électorale à venir avec le seul certificat de décharge de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif sous toute réserve que de droit.
Par cette dernière précaution, Gaillot Dorsainvil entend dire qu’une fois que la commission bicamérale aura été mise en place, elle pourra toujours statuer sur la gestion de ces personnes, fut-ce même qu’ils ou elles soient président, sénateurs ou députés. Gaillot Dorsainvil a expliqué sa décision par la théorie des formalités impossibles et que, comme l’avait expliqué Jacques-Edouard Alexis, le citoyen ne peut pas être pénalisé ou victime à cause de la défaillance du système. Le président du Conseil Electoral Provisoire en a profité pour confirmer que la conseillère Ginette Chérubin est toujours en poste (elle a fait circuler dans la presse hier une lettre annonçant qu’elle est revenue sur sa décision de démissionner pour cette même affaire de décharge) et qu’elle s’est ressaisie tout en indiquant qu’il n’avait jamais reçu la lettre de démission dont la presse en a fait écho.
‘’J’ai seulement entendu une intervention de Mme Chérubin dans la presse mais, j’avais jamais été touché d’une quelconque démission de la concernée’’, a précisé M. Dorsainvil. C’est assez paradoxal quand l’architecte Chérubin a fait parvenir à la presse hier une lettre de plus de cinq pages pour expliquer qu’elle est revenue sur cette décision à cause du deuxième communiqué du CEP où celui-ci a fait à ses yeux une concession de taille en ajoutant dans le texte initial que les candidats non munis de décharge du parlement seront enregistrés dans le processus sous toute réserve légale (c’est-à-dire en attendant le travail de la commission bicamérale).
Le RDNP souligne pour le CEP « violateur de la Constitution » qu’il est passible de la Haute Cour de Justice. La menace vient du secrétaire général adjoint du Rassemblement des Démocrates Progressistes (RDNP), l’ancien député (Léogane) de la 45e Législature, le Dr Evans Beaubrun. Toute forfaiture d’un ou des conseillers électoraux commise dans l’exercice de ses fonctions peut entraîner pour son ou ses auteurs un jugement par devant la Haute Cour de Justice (le principe : la chambre basse prononce la mise en accusation et le sénat s’érige en haute Cour de Justice). L’ancien parlementaire juge en effet absolument illégale, arbitraire et inconstitutionnelle la décision du CEP d’autoriser les anciens hauts dignitaires de l’Etat (ministres et premiers ministres) à participer aux élections sans avoir obtenu le certificat de décharge y relatif du parlement. ‘’En se faisant, indique t-il, le CEP viole l’article 233 de la constitution et s’expose à la sanction de la loi et de la Haute Cour de Justice’’, a conclu Evans Beaubrun dont le parti (le RDNP) est inscrit pour participer à ces joutes annoncées pour le 28 Novembre de l’année en cours.
Des partisans de Wyclef Jean devant le CEP pour protester par anticipation contre une éventuelle mise à l’écart de la star.
Ils étaient plusieurs dizaines à manifester hier devant le Conseil électoral provisoire pour mettre l’Institution électorale en garde contre l’éviction éventuelle de la star du hip-hop Wyclef Jean en course pour la présiden- ce du pays, candidature pour laquelle des contestations pour cause de résidence continue à l’étranger ont été produites. ‘’Sans Wyclef, pa gen élection’’, scandaient à tue tête les partisans de la vedette de la chanson Rap.
A noter que le conseil électoral, tout au moins le service juridique planche actuellement sur les dossiers de candidature et les contestations en vue de la date fatidique du 17 Août qui est l’échéance retenue dans le calendrier électoral pour la publication des candidats retenus (le fameux carnet). Plusieurs candidats retiennent leur souffle en attendant ce jour J car, nombreux sont ceux qui n’ont pas satisfait aux exigences de la constitution et de la loi électorale pour se porter candidat à la présidence. De l’avis de nombreux observateurs,des candidats comme Wyclef Jean ou le Dr Kesler Dalmacy auront du mal à prouver une résidence de 5 années consécutives au pays, d’autres ne bénéficient pas des faveurs de la société et de commentateurs politiques et juridiques, malgré les garanties et les communiqués du CEP, pour leur certificat de décharge qui n’aurait pas été délivré selon les normes (Alexis ou Neptune) et certains ne l’ont pas du tout .(Yves Christalin ou Eric Charles) alors que d’autres l’auraient obtenu dans des temps records et il serait donc douteux (Jude Célestin). Hier après-midi ( jeudi 12 Août) , le CEP a attribué des numéros de campagne à 13 nouvelles formations politiques inscrites dans la course électorale.