Sunday, April 28, 2024
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La Cour pénale internationale lance un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine

Sources combinées- La Cour pénale internationale (CPI) a décidé vendredi de lancer un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir, Poutine, pour son implication présumée dans l’enlèvement de milliers d’enfants en Ukraine et leur déportation illégale vers la Russie. Ces rapts de masse, orchestrés en temps de conflit, sont considérés comme un « crime de guerre » par le tribunal international.

Depuis La Haye, aux Pays-Bas, la CPI a également lancé un mandat d’arrêt contre Maria Alekseyevna Lvova-Belova, devenue depuis le début de l’agression russe contre l’Ukraine, il y a plus d’un an, l’image publique du programme de déportation d’enfants ukrainiens vers la Russie et la grande promotrice de leurs adoptions par des couples russes.

Dans un communiqué, l’équipe de juriste chargée du dossier ukrainien dit avoir « des motifs raisonnables de croire que chaque suspect porte la responsabilité du crime de guerre de déportation illégale de population et de celui de transfert illégal de population des zones occupées d’Ukraine vers la Fédération de Russie, et ce, au préjudice des enfants ukrainiens ».

Le tribunal ajoute qu’« il existe des motifs raisonnables de croire que M. Poutine porte une responsabilité pénale individuelle » pour les enlèvements de ces enfants. Le président russe est accusé d’avoir « commis les actes directement, conjointement avec d’autres et / ou par l’intermédiaire d’autres personnes » et de ne pas avoir exercé « correctement le contrôle sur les subordonnés civils et militaires qui ont commis les actes », peut-on lire.

En février dernier, un rapport de l’Observatoire des conflits de la Yale University a révélé que la Russie gérait un programme d’enlèvement et de déportation de masse ciblant des enfants ukrainiens. 6000 d’entre eux auraient été ainsi envoyés de force en Russie dans 43 « camps de réadaptation », indique le groupe. Les autorités ukrainiennes prétendent pour leur part que plus de 16 000 enfants auraient été victimes de ce crime de guerre.

Par ailleurs, le Kremlin semble depuis longtemps avoir admis sa culpabilité en se vantant d’avoir bel et bien encadré le transfert de millions de civils ukrainiens sur son territoire depuis février 2022, dont plus de 720 000 enfants selon les chiffres portés par les médias russes sous contrôle de la dictature de Vladimir Poutine. Cette migration répondrait à des « motifs humanitaires », prétend Moscou, pour protéger les orphelins et les enfants abandonnés dans les zones de conflit.

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