Sunday, May 5, 2024
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Kenneth Merten et le rapport de l’OEA

Politique /USA /Haïti : l’ambassadeur américain  apporte son soutien au rapport de l’OEA
C’est un Keneth Merten confiant dans la résolution de la crise née des résultats contestés du premier tour des élections qui s’est exprimé ce samedi dans une interview téléphonique accordée à Jean-Monard Métellus à l’émission Ranmase sur Caraïbes FM. L’ambassadeur américain qui rapportait les propos du secrétaire général de l’OEA, José Miguel Ensulza tenus à Washington à des officiels américains a indiqué que le rapport qui circule sur internet et dont les médias tant locaux qu’internationaux avaient fait largement écho est la copie presque parfaite de celui remis au chef de l’Etat jeudi dernier.

Politique /USA /Haïti : l’ambassadeur américain  apporte son soutien au rapport de l’OEA
C’est un Keneth Merten confiant dans la résolution de la crise née des résultats contestés du premier tour des élections qui s’est exprimé ce samedi dans une interview téléphonique accordée à Jean-Monard Métellus à l’émission Ranmase sur Caraïbes FM. L’ambassadeur américain qui rapportait les propos du secrétaire général de l’OEA, José Miguel Ensulza tenus à Washington à des officiels américains a indiqué que le rapport qui circule sur internet et dont les médias tant locaux qu’internationaux avaient fait largement écho est la copie presque parfaite de celui remis au chef de l’Etat jeudi dernier.

 «Les conclusions ou recommandations de ce rapport ne devraient pas changer », a encore dit le diplomate américain qui dit compter sur la bonne foi de Port-au-Prince pour se servir de ce document pour entrevoir la sortie de l’impasse politique. « Le secrétaire général de l’OEA doit rentrer au pays aujourd’hui ou demain et rencontrera le président Préval pour parler du document mais, non pas pour changer quoi que ce soit », a encore déclaré Keneth Merten qui se défend d’avoir encouragé les violences survenues à Port-au-Prince et dans certaines villes de province après la publication des  résultats du premier tour par un communiqué de Presse de l’ambassade américaine rendu public quelques minutes après.

Le diplomate reconnait toutefois que sa mission diplomatique avait commis une faute en rapportant une partie erronée du rapport d’évaluation électorale du Conseil National d’Observation (elle avait parlé de 16.000 centres de votes alors que le CNO avait plutôt fait état de 16.000 bureaux de vote). Keneth Merten confie que les relations entre Washington et Port-au-Prince sont au beau fixe et que le chef de l’Etat haïtien ne lui a pas fait part de réserves sur le rapport comme la presse  le laisse supposer. Le diplomate américain s’est gardé d’opiner sur la demande d’annulation du scrutin réclamé par le groupe des 12 ni non plus sur la date du départ du pouvoir du président René Préval. « C’est au peuple haïtien de décider de tout cela, Washington ne peut pas interférer dans un débat interne touchant la constitution du pays », a dit Keneth Merten.

René Préval, l’arroseur arrosé

L’expression est de Me Emmanuel Ménard, ancien directeur général de la mairie de Delmas visant le chef de l’Etat qui serait pris dans son propre piège en faisant venir une commission d’experts de l’OEA alors qu’il aurait pu chercher à trouver  une solution haïtienne à la crise née des élections contestées du 28 Novembre 2010. « Il lui est impossible de ne pas tenir compte des recommandations de l’OEA pour le résultat final de la présidentielle », a dit Me Ménard. Avis partagé par le volubile père Annick Joeph, candidat en ballotage pour le sénat de l’Artibonite de l’Alternative et qui soutient Mme Mirlande Manigat pour la présidence. Les deux sont d’accord pour chercher une solution consensuelle à la crise tout en écartant toute possibilité que le chef de l’Etat reste en siège au-delà du 7 février 2011. « Il fait partie du problème, il ne peut faire partie de la solution », dira même l’ancien directeur général de la TNH conseillant aux  trois candidats qui sont en pôle-position, au groupe des 12 et au reste de l’opposition de s’asseoir au tour d’une table pour envisager la sortie de la crise.

Le député Aclucle Louis-Jeune qui a l’air de tout savoir et d’être dans le secret des Dieux confia que l’équipe au pouvoir cherche la meilleure formule pour invalider les élections : « Vous allez voir, Préval va demander au CEP de  démissionner au lieu de proclamer les résultats suggérés ou recommandés par l’OEA et l’on reviendrait à la case-départ », dit l’ancien représentant de Dame-Marie (Grand’Anse) qui conseille au chef de l’Etat de chercher une sortie honorable, question d’éviter qu’il soit obligé de passer les prochaines années  en prison ou en exil. L’agronome William Michel qui s’est aussi montré très critique vis-à-vis du chef de l’Etat croit lui-même qu’il n’y a pas d’autre issue à la crise que l’annulation pure et simple du scrutin et la mise sur pied d’un gouvernement de Transition pour remplacer le président Préval à l’expiration de son mandat le 7 février.

 L’ancien sénateur Gabriel Fortuné est euphorique à l’idée que l’INITE pourrait être absente du second tour de la présidentielle, si second tour, il y en aura. L’ancien parlementaire était d’ailleurs venu au studio pour dénoncer une campagne de répression politique dirigée contre les opposants au régime dans le Sud et commanditée par le ministre de la justice, Paul Denis. L’ancien parlementaire ne partage pas du tout l’idée que Mme Manigat ou Michel Martelly puisse aller au second tour avec l’actuel CEP, ni non plus avec René Préval au pouvoir.

Le journaliste Guyler C. Delva était passé en studio pour démentir le père Annick Joseph qui avait, deux heures plutôt, accuser, sans nommément le citer, la star du Hip Hop, Wyclef Jean qui se serait fait payer 400.000 dollars américains sur l’aide qu’il aurait pu recueillir dans ses campagnes de levée de fonds en faveur d’Haïti.

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