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Haïti-Politique : Un défilé inopiné de « prétendus anciens militaires » armés provoque des échauffourées à Port-au-Prince

P-au-P, 05 févr. 2016 [AlterPresse] -Un défilé inopiné de « prétendus anciens militaires », armés et portant un uniforme vert olive et l’inscription « forces armées d’Haïti » (Ndlr : insigne qui n’existait pas au temps de l’armée dissoute en 1995), dans différentes communes (Delmas, Pétionville, Port-au-Prince) de la zone métropolitaine de la capitale, a provoqué des échauffourées dans l’après-midi du vendredi 5 février 2016, à la veille du départ de Michel Martelly, a observé l’agence en ligne AlterPresse.

Des tirs d’armes ont été entendus dans l’aire du Champ de Mars, principale place publique de Port-au-Prince.

Un individu en tenue militaire aurait été passé à tabac à la Rue Lamarre (Port-au-Prince), par des « manifestants », qui exigent le départ de la présidence de Michel Martelly, dont le mandat arrive à terme le dimanche 7 février 2016, selon divers témoignages.

Ils étaient des dizaines d’individus portant l’uniforme vert olive et des fusils, qui se réclament d’anciens militaires démobilisés, dans les rues de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, tout en manifestant leurs attachements à l’équipe du pouvoir tèt kale.

Circulant à bord de motocyclettes et en voitures, ils ont sillonné plusieurs rues de la capitale, provoquant des embouteillages, notamment à Delmas (municipalité au nord-est de la capitale).

« A partir de ce soir (vendredi 7 février 2016), toutes les armes illégales deviendront légales », menacent ces individus armés, revendiquant « être d’anciens militaires » et annonçant, ainsi, l’éventualité d’une situation de terreur en Haïti.

Depuis plusieurs années, de prétendus militaires appellent le régime tèt kale à une remobilisation de l’armée (démantelée en 1995) et au départ de la Mission des nations unies de stabilisation en Haïti (Minustah).

Sans aucune base légale, Martelly a pris, sur lui, de recomposer, dans la clandestinité, un embryon de « forces militaires », qu’il qualifie d’ « officiers de génie militaire », dont une partie a reçu des séances de formation en Equateur.

Un groupe de « ces militaires » a été déployé à la Petite Rivière de l’Artibonite, un autre groupe a érigé un camp au sud de la capitale, sans aucune information sur les ressources publiques qui leur seraient attribuées.

Un bureau de gestion des militaires démobilisés est également établi à Delmas.

Le retour de l’armée en Haïti est l’une des promesses de campagne de Martelly, en 2010 et 2011. [jep emb rc apr 05/02/2016 16:20]

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