Tuesday, March 19, 2024
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FRAGILE HAITI

À Captain Météo, Renan Jean-Louis et à Ronald Sémelfort

2018, UNE ANNÉE PROLIFIQUE EN SECOUSSES…
Haïti est revenu à la panique due au tremblement de terre qui s’est produit samedi sur tout le territoire alors que cette année, selon le Bureau des mines, certaines zones du pays ont connu une activité sismique on ne peut plus intense, selon l’Unité technique de sismologie (UTS) du Bureau des mines et de l’énergie, l’Observatoire National de l’Environnement et de la Vulnérabilité (ONEV) et le Secrétariat Permanent de Gestion des Risques et des Désastres (SGRPD), cités dans une dépêche de HPN en date du 24 septembre 2018. Pas moins de 26 séismes de faible intensité, 2.9 à 4.6 sur l’échelle de Richter ont été enregistrés dans plusieurs départements.
Le séisme de 5.9 de samedi soir qui a fait des dégâts dans le Nord-Ouest, le Nord et l’Artibonite nous a rappelé combien notre pays était fragile et combien, malgré toute la sensibilisation depuis plus de huit années après le tremblement de terre du 12 janvier 2010 qui a dévasté Léogane, Port-au-Prince et une partie de Petit-Goâve et de Jacmel, nous ne sommes pas moins fragiles ni plus préparés aujourd’hui pour affronter ce type de catastrophe naturelle. Malgré la grande fragilité de notre pays écologiquement, le pouvoir politique n’a pas encore compris que la priorité des priorités en Haïti, c’est l’environnement qui devrait être pris en charge pour le reconstituer sur nos bassins versants, dans nos mornes, sur nos aires protégées, dans les plaines et les forêts à reconstituer. Depuis de nombreuses années, nous avons créé un ministère de l’Environnement, mais jusqu’à date, c’est l’un des parents pauvres du gouvernement avec un insignifiant 1.1% du budget national. Il nous faut dans l’État une autre vision des choses par rapport aux catastrophes naturelles, pour mobiliser en permanence les ressources et moyens nécessaires avec la création d’un fonds d’urgence environnementale conséquent, pour que les pouvoirs publics soient mieux armés pour y faire face. L’État a besoin d’investir dans l’acquisition de toute une série d’équipements avec le renforcement continuel de la capacité du Secrétariat Permanent de Gestion des Risques et des Désastres pour le mettre en condition de faire des simulations d’évacuation, de créer de nouveaux centres d’accueil de réfugiés et d’avoir des stocks bien garnis pour être vraiment prêt en toutes circonstances. Il ne faut jamais oublier notre position géographique qui nous expose à des cyclones, ouragans et autres catastrophes à n’importe quel moment de l’année. S’il y a un domaine où nous devons renoncer à l’improvisation pour éviter d’être pris au dépourvu, c’est bien celui de la gestion des risques et des désastres naturels.
Quant à une meilleure préparation du pays aux désastres naturels, s’il est vrai que la sensibilisation s’est accentuée sur plusieurs années, nous n’avons aucune garantie sur les réflexes émotionnels de la population en situation concrète. Pour cause, plusieurs des victimes à Port-de-Paix l’ont été parce qu’elles se sont jetées de leur balcon alors que des spots de sensibilisation sont diffusés depuis tout ce temps pour nous conseiller sur les attitudes à adopter en cas de tremblement de terre. L’alerte a été constante grâce à la dévotion personnelle de l’infatigable Ingénieur Claude Prépetit et au travail renforcé du Secrétariat Permanent de Gestion des Risques est des Désastres avec l’engagement d’équipes successives dont on notera les noms de Alta Jean-Baptiste et de Ronald Sémelfort de regrettée mémoire, la relève étant assurée par le Dr Jerry Chandler et son équipe.

LE DÉSASTRE ÉCOLOGIQUE…
Mais la fragilité d’Haïti, n’est pas seulement liée aux tremblements de terre. C’est une réalité quotidienne. Le désastre écologique, nous le vivons tous les jours à la moindre pluie, ne parlons pas d’averse quand nous constatons les tonnes d’eau qui dévalent les pentes avec des quintaux d’alluvions et de matières plastiques qui encombrent nos ravins et vont polluer la mer des Antilles, bien loin, au-delà de nos côtes…
La catastrophe écologique, nous la constatons partout sur notre route dans la zone métropolitaine où la toilette de la ville n’est pas faite et où il faudrait décréter l’état d’urgence permanente. Nous ne savons pas si vous avez vu les images de La Saline sur la route conduisant au Parlement montrées par Valérie Désir. Nous n’avons jamais vu Port-au-Prince aussi sale et abandonnée. La coup de colère de Valérie Désir est justifié quand des piles de fatras sont la cause des embouteillages qui font les citoyens perdre un temps précieux de leur journée. A La Saline, selon lesdites images, des deux côtés, c’est la puanteur émanant de la fange du canal adjacent et des tas de fatras qui attirent tous les cochons de la zone, circulant à côté des humains dans une image de « damnés de la terre ». Port-au-Prince, comme nous l’avons qualifié récemment, c’est une ville foutue à cause de l’irresponsabilité et de l’indifférence de ses autorités, dont le moins qu’on puisse dire d’eux c’est qu’elles sont malpropres. Car ce ne sont pas les vitres fumées de leur véhicule officiel qui les empêchent de voir les fatras et l’insalubrité partout sur leur route.

HAÏTI VU PAR LES ÉTRANGERS…
On n’aura pas besoin d’attendre un autre étranger, visiteur ou dirigeant venir mettre une nouvelle étiquette sur notre pays à l’instar de Donald Trump, le Président des Etats-Unis. Les étrangers, il y en a plein dans les ambassades et dans toutes sortes de mission, ils ont leur point de vue sur nous par rapport à toutes sortes de dossier : la corruption, la mendicité, la dépendance, la médiocrité de nos représentants à tous les niveaux de nos institutions et notre statut de peuple malpropre, du simple citoyen au sommet de l’État. Car ceux qui jettent les fatras dans les rues, ce sont nous Haïtiennes et Haïtiens et ceux qui ne mettent en branle aucune campagne de sensibilisation, aucun plan d’assainissement pour que nos villes soient des lieux agréables et propres, ce sont nos maires et nos dirigeants à tous les échelons de l’État. On dirait qu’en Haïti, il n’y a des ressources et des moyens que pour les situations d’urgence…

ÉTAT D’URGENCE ET OPPORTUNITÉS…
Sans doute, le pouvoir va solliciter du Parlement de décréter l’état d’urgence pour faire face aux effets du «petit séisme» qui n’aurait pas dû avoir tout cet impact si nos maisons étaient bien construites et nos infrastructures moins fragiles. Des fonds vont être débloqués pour distribuer des kits de nourriture et des kits hygiéniques qui ont bon dos pour permettre les détournements habituels. Mais des fonds pour les interventions régulières, quotidiennes, il n’y en a jamais eu, et nos villes sont des non lieux, des décharges de détritus à ciel ouvert, comme si tous, nous étions des animaux qui s‘accommodent de cet environnement malsain, déconstruit, inhumain et dans lequel nous fonctionnons comme des poissons dans l’eau.

L’ÉTAT ABANDONNÉ…
Notre pays a été délaissé pendant trop longtemps par les pouvoirs publics occupés ailleurs et pendant les soixante dernières années, aucun programme sérieux d’aménagement du territoire n’avait été conçu et entrepris. La plupart de nos rivières ne sont traversées par aucun pont et quand elles débordent en saison pluvieuse, et que les véhicules doivent les traverser malgré la situation d’inondation, ce sont des accidents regrettables où des camions remplis de passagers sont emportés ou que des véhicules privés ou officiels sont pris dans les forts courants qui les submergent. En décembre 2006, nous avions eu l’accident de Margareth Martin déléguée du Sud-Est en mission pour le ministère de l’Intérieur et des collectivités territoriales dans les Nippes. Elle est morte dans son véhicule en essayant de traverser la rivière du côté des Barradères. Cette semaine, le pays déplore le décès dans les mêmes conditions de la très belle et élégante juge d’instruction du tribunal de première instance de Port-au-Prince, Otswalde Joseph, et d’autres personnes qui l’accompagnaient en tentant de traverser la rivière Canari en revenant de sa ville, Mont-Organisé.

INONDATIONS ET DÉFAUT DE DRAINAGE
Pendant que la panique saisissait le pays suite au tremblement de terre de ce samedi 6 octobre 2018, des photos montraient la ville des Cayes sous les eaux. Malgré les travaux de curage de la Ravine du Sud lors de la deuxième étape de la caravane du président Jovenel Moïse, on n’a pas trouvé la solution aux inondations de la métropole du Sud. Il faut un travail de drainage sérieux et bien fait pour en venir à bout des inondations aux Cayes. Des moyens qui certainement doivent faire défaut pour le moment alors que nous avons gaspillé des montants importants du fonds PetroCaribe avec du saupoudrage dans la ville des Cayes en prélude au « Carnaval national » organisé par l’administration Martelly en 2012.

Le Cap-Haïtien n’est pas en meilleur état. La ville qui, dans le temps, était desservie par un système de drainage efficace avec des caniveaux partout dans la partie historique, ne peut plus résister à une pluie d’une certaine intensité. Jusqu’au début des années 80, quelques minutes après une forte averse, les rues de la ville ne retenaient aucune flaque d’eau, tout allait à l’égout. Aujourd’hui, le système de drainage de la deuxième ville du pays semble obstrué par les alluvions provenant des mornes qui la surplombent, soit par défaut d’un travail de curage régulier, soit parce qu’au niveau du déversoir à la mer, les canaux sont engorgés de matière plastique ou autres. La semaine dernière, la municipalité du Cap a entrepris la démolition de plusieurs maisons et édifices sur le boulevard, dont le Septent Théâtre, construits sur le système de canalisation. D’autres édifices importants sont sur la liste de la mairie pour libérer les déversoirs et résoudre la situation d’engorgement qui provoque l’inondation de la ville à chaque averse importante. Combien de maisons faudrait-il démolir dans la ville historique pour faciliter le passage des eaux ? Et cela suffirait-il ? Avec l’augmentation croissante de la population au Cap-Haïtien et la réalité de dénuement des mornes qui alimentent la ville en eau et en sédiments au moment des averses, ne faut-il pas un nouveau système de drainage tout neuf pour désengorger la ville des eaux de pluie qui ne manquent pas de l’inonder ? Le Cap-Haïtien est une ville construite pendant la période coloniale, la dimension du système de drainage d’alors, déjà non curé avec la régularité requise, ne correspond plus aux nouvelles réalités de l’ancienne capitale touristique du pays.
Autre question à poser en revenant aux destructions de maisons pour libérer le passage des eaux, où était l’État au moment de ces constructions ? Qui a délivré ces permis de construire ? En Haïti, ce qui est désarmant, c’est l’État défaillant qui était absent en amont qui agit en aval pour démolir ce qui n’aurait pas dû être construit. Nous devons systématiser le permis de construire avant tout début de chantier pour nous assurer de la conformité des œuvres. L’État, par ailleurs, doit accompagner tout projet de construction pour orienter les constructeurs et leur montrer les failles et limites, les raisonner quant à la dimension du projet dont les postulants n’ont pas toujours les moyens de mener à terme. Le résultat est là partout en Haïti. La plupart des maisons, sur de très longues périodes, ne sont pas achevées faute de moyens. Et l’esthétique de nos villes en prend un sérieux coup. L’univers gris des blocs de béton domine au détriment de belles couleurs et de la variété des tons. Chaque Haïtienne, chaque Haïtien veut construire sa propre citadelle. Et le défaut de goût nous donne à constater tous les jours ces ensembles hideux issus de la débrouillardise et du défaut de moyens des propriétaires. Notre pays a besoin de prise en charge effective dans de multiples domaines avant que nos villes soient ou redeviennent des ensembles cohérents et agréables…

DES LEÇONS DU 12 JANVIER 2010 ?
Pour en revenir au tremblement de terre, contrairement à ce qui se dit, nous n’avons aucune garantie que le bâti daté de l’après 12 janvier 2010 résisterait mieux à un séisme de la même magnitude que celui qui avait détruit la capitale, Léogane, Petit-Goâve et Jacmel en partie. Malgré les documents produits par le ministère des Travaux Publics et diffusés à l’époque, un regard sur les constructions, partout sur notre route, nous donne à constater les mêmes défaillances et non respect des normes parasismiques. L’État a continué à déserter l’espace de responsabilités quant au domaine de la construction. Tout le monde entreprend son chantier sans le permis de construction et on en est revenu à faire à notre gré à la mode de chez nous. Et nous ne pensons pas non plus que les études de nos architectes et ingénieurs aient eu plus de sollicitations qu’avant, dans le domaine de la construction. Certes, certains grands chantiers ont fait appel à des firmes étrangères spécialisées et au grand dam de nos ingénieurs et architectes, des firmes dominicaines ont construit de nombreuses maisons dans le pays après le 12 janvier 2010. Pour le reste, « nou tout se enjenyè ».

Et depuis, les bidonvilles se sont multipliés, partout autour de nos principales villes, la ceinture de bidonvilles s’est étendue. Au Canapé-Vert par exemple il y a une poussée effarante au point que Déshermites donne la main à Jalousie, tandis que Girardot, Bouk Champay et le morne derrière Pèlerin au niveau de Tête de l’Eau, Bois Moquette vers Malik, tout le morne L’Hôpital jusqu’au-delà de Mariani au morne surplombant la mer, l’entreprise de construction a fait rage. Nous ne mentionnons pas les bidonvilles issus des camps de réfugiés autour et dans la proximité de Port-au-Prince, du Nord au Sud ! Ne parlons pas du Cap et de mauvaises greffes sur d’anciennes maisons coloniales ou de nouvelles constructions en rupture avec le langage architectural de la ville. Nous sommes sortis de l’élégance de l’esthétique pour embrasser la laideur hideuse des constructions où le béton domine en maître. Et à l’instar du 12 janvier 2010, plus que toute autre chose, les morts du prochain séisme seront pris dans des pièges de béton, des poutres hors-normes et des dalles et des poteaux qui n’ont pas été coulés dans des structures renforcées par un ferraillage avec du fer de la dimension appropriée. Et l’État qui n’a pas veillé à tout cela est celui-là même qui claironne que nous sommes mieux préparés qu’avant ! A quoi sont dus alors les effondrements à Port-de-Paix, à Gros Morne et ailleurs ? Nos centres d’hébergements, en général des écoles et des églises, offrent-ils de meilleures garanties qu’avant ? Oublions-nous trop vite quelle était la situation il y a juste deux années quand les vents de Matthew ont emporté le toit de plus d’une centaine d’écoles et d’églises dans tout le Sud, la Grand’Anse et les Nippes ?

L’ÉTAT NÉGLIGENT
Et s’il n’y avait que cela ! Après le 12 janvier 2010, les TPTC avaient fait le recensement des édifices affectés à la capitale. Ceux marqués de rouge devaient être démolis, ceux marqués de jaune pouvaient être consolidés, réparés, tandis que la peinture verte était le sceau de la bonne qualité des constructions qui n’étaient pas affectées par le séisme. Vous et nous savons combien d’édifices et maisons de notre voisinage portaient le sceau rouge et qui n’ont pas été démolis! Les TPTC auraient dû raser ces constructions sans autre forme de procès. Mais des propriétaires malhonnêtes les ont rafistolées, consolidées de manière inadéquate, les ont repeintes pour les remettre en location. Tous ces édifices sont autant de malheurs qui nous pendent au nez lors d’un prochain tremblement de terre de forte magnitude avec bien entendu l’accompagnement de tout le bâti approximatif de la période d’après le 12 janvier 2010. Voilà l’état des lieux aujourd’hui où la terre nous envoie de très mauvais signaux pendant toute cette année 2018 finissante.

MENACES SUR LA CITADELLE, SANS SOUCI ET LA CHAPELLE DE MILOT…
L’entrée en mouvement de la faille septentrionale désactivée depuis le ravageur séisme de 1842 peut donner des sueurs froides à toute Haïtienne, tout Haïtien dont le principal monument de fierté et de référence est la citadelle Henri avec le palais Sans-Souci et la chapelle de Milot adjacente. Lors d’une visite sur ce site il y a deux années environ nous avons été préoccupé par l’état du dôme de la Chapelle royale construite selon l’ingénieur Claude Prépetit, à l’initiative du roi Christophe entre 1810 et 1813. L’Institut de Sauvegarde du Patrimoine National (ISPAN) a-t-il fait depuis une intervention de maintenance sur ce bâtiment historique ?

DÉCENTRALISATION, RÉPONSE À L’ÉTAT ABSENT
Avec l’État absent que nous avons, cet État pompier, cet État confortable dans l’urgence, Haïti n’est pas pris en charge. Chacun continue de faire les choses à sa manière, à son gré, selon ses fantaisies et ses moyens le plus souvent limités. Pour rentrer dans de nouvelles réalités en Haïti, il nous faut un État de proximité, un État décentralisé pour organiser l’espace dans les limites des prérogatives des collectivités locales et territoriales avec des ressources assignées dans le Budget de la République. Se « mèt kò ki veye kò ». Si chaque département doit attendre l’arrivée des secours de la République de Port-au-Prince, en cas de catastrophe, des dégâts irréversibles pourraient survenir avec notre réalité de nonchalance. Nous devons, dans chaque département, construire des centres d’hébergement indépendants des écoles et des églises pour avoir des espaces adéquats qui puissent organiser les prises en charge et les secours de la meilleure façon. Matthew nous a montré les limites de l’actuelle structure qui prend les écoles en otage pendant de longues périodes avant de libérer les salles de classe. Cela a valu un important retard aux écoliers du grand Sud qui n’ont pas pu composer à temps aux examens officiels.

Nous devons travailler sur la décentralisation effective pour que les autorités locales œuvrent à l’aménagement des départements, arrondissements et communes. Les Centres d’Opération d’Urgence Départementaux (COUD) doivent avoir dans leurs dépôts, des stocks en matériels de premier secours, des médicaments de premières urgences et de premiers soins, des stocks de nourriture non périssable, des lits, matelas, ustensiles, etc., pour intervenir en premier lieu, en attendant un approvisionnement de la capitale. L’État doit cesser d’être une entité fictive et chétive sur tout notre territoire. C’est par la décentralisation que nous garantirons la concrétisation du concept de l’État de proximité que les populations des différentes régions du pays peuvent voir tous les jours en la personne de l’Asec, du Casec, du délégué départemental, du vice-délégué, du maire et de ses assesseurs pour leur fournir les services à tout moment. C’est à partir de là que nous leur garantirons le respect dont ils ne bénéficient pas encore aujourd’hui. La réorganisation de l’État passe par un ensemble de ruptures dont l’État central doit avoir la volonté d’entreprendre à son propre détriment. Cela prend évidemment une vision et des chefs dotés de la capacité de dépassement de soi…

Par Hérold Jean-François

7 octobre 2018 Auteur

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