Tuesday, April 30, 2024
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Elections primaires à Brockton : la participation des deux (2) haïtiano-américains dans l’unique débat de la campagne électorale

Les 49,312 citoyens figurant sur la liste électorale iront aux urnes mardi prochain (17 Septembre) pour renouveller le mandate de tous les élus municipaux : 7 candidats pour remplacer l’ex-Maire Bill Carpenter, décédé subitement le 3 juillet dernier après 3 mandats successifs réussis , 15 candidats pour les 4 postes de Conseillers municipaux généraux (Councilor at large) , 15 pour les 7 postes de conseillers de zones (Ward Councilor) et 9 pour les 7 postes de la Commission scolaire.


Les deux (2) Haïtiano-américains qui se disputent le fauteuil de la mairie locale (Jean Bradley Derenomncourt (28 ans), Conseiller Génértal depuis 2017 et , (23 ans) faisaient partie des 5 candidats qui ont participé au lycée de la ville le 11 septembre dernier à l’unique débat de cette campagne électorale, une initiative de la Branche locale de l’Organisation Nationale pour l’Avancement des Gens de Couleur (NAACP).

La mauvaise image de la ville à l’extérieur, le manque de diversité dans le corps professoral et l’administration des écoles publiques, la baisse constatée dans le système éducatif, la discrimination à l’embauche, l’importance de la police de proximité, le manque de logements à des prix abordables, l’impact de la présence des sans-abris (pour la plupart toxicomanes) sur les projets de revitalisation économique du centre-ville, le houleux débat sur les possibilités d’exploitation d’un casino à Brockton Fairgrounds  non loin de Brockton High School … tels ont été les principaux points abordés lors de ce débat télévisé qu’animaient Mark Linde (Directeur de Brockton Community Access), les avocats Michael Curry (ancien président de la NAACP-Boston) et Tiffanie Ellis-Niles et Phyllis Ellis (modératrice et présidente de la NAACP-Brockton).

Jean Bradley contre-attaque sur le dossier “STOP SANCTUARY CITY”

Ce brulant dossier qui divise n’a pas été soulevé par les panélistes mais l’un des candidats, Mark Lawton, l’a introduit dans le débat télévisé répondant à une question sur la mauvaise image de la ville de Brockton. En effet, pendant l’été, de nombreux panneaux publicitaires “STOP SANCTUARY CITY” *  étaient remarqués dans plusieurs endroits de la ville notamment sur les clôtures métalliques de Brockton Fairgrounds suite à la proposition Brockton United (Brockton unie), une ordonnance municipale présentée par l’actuel Maire par intérim Moises Rodrigues alors Conseiller général. Cette proposition co-parrainée par Jean-Bradley Derenoncourt n’a pas été votée par le Conseil municipal de 11 Membres. Raisons avancées : la collaboration entre la police locale et le FBI a permis le réduire la criminalité, les questions relatives à l’immigration relèvent du gouvernement fédéral.

A souligner que Moises Rodrigues (d’orgine cap-verdienne)  et Derenoncourt (Haïtien d’origine arrivé aux Etats-Unis après le tremblement de terre de 2010) sont les seuls élus locaux  (au total 18) représentant les commununautés ethniques de la ville. L’ancien maire Bill Carpenter (très populaire) avait même menacé dans son dernier discours sur “l’Etat de la Ville” (janvier 2019) d’utiliser son droit de véto si le corps législatif municipal avait approuvé la proposition “Brockton United”.

Segment #1 debat

Les possibilités d’exploitation d’un casino à Brockton : les deux candidats haïtiano-américains (Jean Bradley Derenoncourt (28 ans) et Carina Mompelas (23 ans) s’y opposent

En Mai 2015, les élections de Brockton avaient approuvé par voie référendaire l’implantation d’un casino dans la ville (7,163 pour et 7,020 contre soit 143 voix de différence).  Les supporteurs de la proposition avaient fait ressortir les 1500 emplois permanents directs et indirects que ce ce projet d’investissement de 650 millions de dollars allaient créer et les 10 millions de dollars de revenus annuels pour l’administration fiscale municipale. Le camp adverse avait critiqué l’emplacement du casino à proximité du lycée de la ville, les problèmes de traffic pour les résidents de la zone.

Segment # 2 Débat

Discrimination raciale à l’embauche : l’affaire Russell Lopes


Le manque de logements à des prix abordables

L’absence d’un Département pour la Défense des Droits Civils à la Mairie de Brockton

Le système d’attribution des licences pour la vente de la marijuana à Brockton

* Qu’est-ce qu’une ville sanctuaire aux Etats-Unis ?

Une ville sanctuaire se définit par son refus  de collaboer avec le gouvernement fédéral dans l’application de la loi “Secure Communities” votée en 2008 et qui encorage la collaboration entre le FBI, le DHS (Département de la sécurité intérieure) qui gère les dossiers de l’Immigration et les polices locales (Etats, Comtés et Villes). En vertu de cette loi, les polices locales doivent informer le gouvernement fédéral lorqu’elles procèdent “à l’arrestation des étrangers en situation irrégulière, les gardent en prison le temps d’organiser leur déportation dans leur pays d’origine”.  Cependant, de nombreuses villes dont les plus importantes (New-York, Chicago, Los Angeles, San San Francisco, Boston) ont refusé de collaborer en faisant valoir  que des “sans-papiers” qui ont peur d’être expulsés sont plus vulnérables aux abus de toutes sortes et par peur d’être expulsés, ils n’appelleront pas la police s’ils sont témoins d’un crime ou délit.

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