Monday, April 29, 2024
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“Sans un pacte national, le président Michel Martelly risque de signer l’échec de sa présidence” prédit l’International Crisis Group dans son dernier rapport sur Haïti

Communiqué – Sans un pacte national inclusif traitant des problèmes urgents, le président Michel Martelly risque de signer l’échec de sa présidence et Haïti de subir l’abandon de la communauté internationale.
Gouverner Haïti : le temps du consensus national, le dernier rapport de l’International Crisis Group, analyse la course contre la montre d’Haïti pour convaincre ses propres citoyens, les bailleurs de fonds et les investisseurs potentiels que le progrès et la stabilité sont encore possibles.

ommuniqué – Sans un pacte national inclusif traitant des problèmes urgents, le président Michel Martelly risque de signer l’échec de sa présidence et Haïti de subir l’abandon de la communauté internationale.
Gouverner Haïti : le temps du consensus national, le dernier rapport de l’International Crisis Group, analyse la course contre la montre d’Haïti pour convaincre ses propres citoyens, les bailleurs de fonds et les investisseurs potentiels que le progrès et la stabilité sont encore possibles. Après l’échec des nombreux efforts pour atteindre un consensus national sur des questions fondamentales, même les plus fidèles bailleurs sont frustrés par le manque de capacités dae direction, de gouvernance et de responsabilité.

« Les défis auxquels Haïti est confronté ne sont pas difficiles à percevoir », affirme Javier Ciurlizza, directeur du programme Amérique latine et Caraïbes de Crisis Group. Il s’agit principalement de la nécessité d’une bonne gouvernance, la construction d’un consensus parmi les élites, la mise en œuvre effective de stratégies de réduction de la pauvreté et le renforcement d’un Etat de droit. Malheureusement, ces défis n’ont jamais été abordés efficacement. Aujourd’hui, il est difficile d’être optimiste pour Haïti ».

Le plus important des défis est de mettre fin à la polarisation constante du pays qui empêche la tenue d’élections libres et équitables. Mais cela ne suffira pas. A l’instar de ses prédécesseurs, le président Martelly, qui tente avec difficulté depuis un an et demi de gouverner une nation fracturée, ne dispose pas d’une base politique stable pour créer un ralliement autour de sa stratégie de développement des « cinq-E » : emploi, Etat de droit, éducation, environnement, énergie.

Afin d’éviter l’immobilisme politique, il doit s’appuyer sur l’accord fragile conclu à la veille de Noël 2012, piloté par le groupe œcuménique Religions pour la paix, pour établir une institution de contrôle électoral qui assurera rapidement la tenue d’élections sénatoriales, municipales et locales. Ce groupe doit être sollicité pour parvenir à un accord sur la mise en œuvre du calendrier électoral, puis à nouveau pour faciliter la conclusion d’un accord national sur les stratégies de reconstruction et de développement. L’Amérique latine est riche  d’exemples intéressants quant à la manière de conclure des accords stables et efficaces qui peuvent être progressivement traduits en politiques concrètes et durables.

Haïti a manqué les précédentes occasions de sortir du cercle vicieux des jeux politiques à sommes nulles et de la sempiternelle discorde. A l’approche de la seconde moitié de son mandat, l’administration Martelly peut offrir une nouvelle chance de s’orienter vers un changement national qui pourrait donner à la deuxième plus ancienne république du continent un futur rempli d’espoir ».

« Si Haïti souhaite s’en sortir, les dirigeants doivent faire prévaloir, rapidement, le meilleur d’eux-mêmes », affirme Mark Schneider, premier vice-président de Crisis Group et conseiller spécial pour l’Amérique latine. « L’avenir du pays ne tient certes qu’à un fil, mais c’est peut-être tout ce qu’il lui reste ».

 

L’International Crisis Group est une organisation internationale spécialisée dans la prévention et la résolution des conflits à travers le monde. Créée en 1995, elle est actuellement dirigée par  un Conseil d’administration que préside  l’ambassadeur Thomas R. Pickering, ancien sous-secrétaire d’Etat américain et ancien ambassadeur américain aux Nations-Unies.

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