Monday, April 29, 2024
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Ranmase: “95 % des nominations effectuées par Martelly dans les mairies sont des repris de justice et autres délinquants”, Desras Simon Dieuseul

Desras Simon Dieuseul, président du Sénat (Photo de Wilner St-Val)Le président du sénat ne fait pas dans la dentelle lorsqu’il s’agit de parler du président Martelly et de son Administration. Desras Simon Dieuseul ne veut reconnaitre aucune circonstance atténuante à un dirigeant qui choisit, dit-il de violer la constitution pour assouvir son appétit de pouvoir personnel. “Il veut dissoudre le parlement pour diriger par décret et il a malheureusement un secteur mafieux de la Communauté internationale qui l’encourage sur cette voie; et nous aussi, les démocrates, c’est justement sur ce terrain que nous l’attendons.

S’il veut vraiment avoir une chance de finir son mandat, il n’a qu’à abandonner son projet chimérique et absurde car, une loi (électorale 2008) ne saurait avoir la préséance sur la Constitution et nous nous étonnons d’entendre des juristes que l’on croyait avisés, hommes politiques de surcroit, abonder dans ce sens de la démesure”, a dit le président de l’Assemblée Nationale qui ajoute “Dieu soit loué, cet homme n’était pas parvenu au timon des affaires de l’Etat”. Il faisait bien sure allusion, sans le citer nommément, à Me Jean Henri Céant qui est partisan du départ du 2e tiers du sénat en Janvier 2014.

Me Danton Léger, député de la Circonscription de Léogane, lui aussi ne comprend pas que des juristes et hommes de loi puissent soutenir un tel argument. “Les vertus se perdent dans l’intérêt….”, indique- t-il pour tenter de justifier l’approche de ceux qui sont favorables à la position du chef de l’Etat. L’ex- sénateur Turneb Delpé et l’ingénieur Rosemond Pradel sont d’avis qu’il ne devait pas y avoir de débat sur ce soit disant conflit entre la constitution et la loi électorale de 2008 puisqu’en toute circonstance c’est la Charte fondamentale qui doit toujours primer. Me Kedler Augustin, seul représentant de l’Exécutif dans ce panel a fait valoir des arguments juridiques pour justifier la position prêtée au président Martelly sans vraiment la soutenir.

“Rien ni personne ne dit que le parlement va être dissout et je crois sincèrement que nous devons arriver à une entente pour en sortir”, a dit le porte-parole de la primature qui était, par moment, tres acide vis à vis de Turneb Delpé qui croit que le “rache manyok” serait la solution idéale pour un chef de l’Etat qui choisit systématiquement de violer la Constitution et le dirigeant du PNDPH a énuméré toute une liste de dispositions constitutionnelles foulées au pied par le président Martelly. “Il a la chance d’avoir un parlement  très faible et des parlementaires pour  la plupart  corrompus; c’est la seule explication à sa survie politique; il aurait du être déjà destitué”.

Kedler Augustin, pour toute réplique, a essayé d’expliquer que certaines pratiques malsaines ou des dérives etaient en cours sous les administrations antérieures et que personne n’avait cru bon de les dénoncer et qu’on veut faire porter le chapeau au régime actuel, Rosemond Pradel s’est dit offusqué devant une telle “légèreté” du représentant de l’exécutif qui accepte que les lois soient violées sous prétexte que les autres l’avaient fait avant eux. “Justement, c’est cette forme de gestion de l’Etat que nous devons combattre et nous ne pouvons pas nous référer aux mauvais précédents pour justifier l’injustifiable”. Danton Léger prévoit un avenir sombre au président Martelly s’il persiste dans son entêtement à vouloir dissoudre le parlement. “Les parlementaires ne seront pas les seuls à s’en aller, le président Martelly s’en ira lui aussi”.

Desras Simon Dieuseul, encore lui, a accusé le président Martelly de tous les maux, y compris de nommer des agents exécutifs intérimaires à moralité douteuse dans les mairies comme c’est le cas à Saut d’Eau dans le plateau central (un homme renvoyé des rangs de la PNH et qui pis est originaire des Gonaives, dit-il), il a lâché Roro Nelson pour semer la terreur et le chaos et a menacé les députés de PSP de représailles s’ils ne sont pas avec lui dans son projet de renvoyer le parlement.

“Martelly a fait voir à ces parlementaires un dépot d’armes et de munitions chez lui annoncant qu’il est prêt pour la bataille qu’on veut bien lui livrer après le 2ème lundi de Janvier 2014”, a confié Desras Simon Dieuseul révélant au passage que l’ancienne directrice de l’ED’H avait été révoquée parce qu’elle aurait refusé de signer un contrat juteux pour le pouvoir et sa clique notamment étrangère.

Les panéllistes avec Desras en tête perdent toute confiance dans le CT-CEP alors que Me Léger qui avait toujours soutenu Me Emmanuel Ménard veut lui reconnaitre le bénéfice du doute mais, soutient néanmoins que son pré-calendrier électoral est un “non-sens” qu’il doit corriger au plus vite. “Ansanm Nou Fo, mon parti s’ajoute à la Fusion, à l’OPL et á INITE qui ont déjà annoncé qu’ils ne prendont part  à la mascarade qui se prépare pour le 26 Janvier”, a dit Me Danton Léger, laissant le dernier au président Desras qui croit qu’on aurait rien vu avec Gaillot Dorsainvil et que Emmanuel Ménard est parti pour battre son record de ridicule avec un scrutin cousu à l’avance avec cette firme étrangère basée à l’ONI (Office National d’Identification) fort d’un contrat de 40 millions de dollars américains (tirés du Petrocaribe par Laurent Lamothe). Turneb Delpé qui dit lui aussi disposer des mêmes informations revèle que cette firme est connue par sa capacité de manipulation des élections dans plusieurs pays du continent.

Participants du 12 Octobre 2013 (Tunep Delpe, Danton Leger, Desras Simon Dieuseul, Kedlaire augustin, Fedner Bazile, Jean Monard Metellus) Photo de Wilner StVal

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