Dans de nombreuses églises catholiques, ce jeudi 15 avril, l’heure était au recueillement, mais aussi, le moment était propice pour de nombreux parents, fils, filles, épouses, époux, mais aussi les silencieux d’avoir vécu dans leur coeur, leur âme et leur corps le kidnapping.
Yves (nom d’emprunt) nous a appris dans les détails, son enfer face au kidnapping de son frère et de son père simultanément. Devant une église de la capitale ce jeudi, il nous a raconté sa lente et consciente douleur vécue pendant plus de dix ans après ce drame.
Des nuits sans sommeil, la peur du noir, des appels téléphoniques anonymes, les cris de désespoir et les sanglots de ce proche et surtout les contacts désespérés auprès d’un ami pour rassembler la rançon. « Des fois ça marche, des fois non », nous raconte la mère d’une victime de kidnapping qui salue le dévouement de la Direction Central de la Police Judiciaire, (DCPJ) au regard leurs moyens limités.
Jeanine ( un nom d’emprunt), nous confirme que son grand drame a été l’arrogance des kidnappeurs qui réclamaient plus de 100.000 mille dollars US, en échange de la libération de sa sœur. Elle n’avait en sa possession que, 25.000 mille gourdes sur son compte en banque.
Ce Jeudi, selon un parent d’un kidnappé tué, le mouvement des religieux ne produira pas les résultats escomptés; mais il demeure convaincu que la prière de ceux qui ont enlevé la vie à son frère, son ami de longue date n’auront plus le sommeil tranquille face à un réveil lent de la société par rapport au phénomène du kidnapping.
Pour certains, les Évêques ainsi que des acteurs non étatiques, ont réussi le pari médiatique de dénoncer à haute voix le kidnapping qui n’épargne aucun secteur de la vie nationale.