Monday, April 29, 2024
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Harvard et le MIT défendent en justice les visas menacés de leurs étudiants étrangers

Nouvelle bataille judiciaire pour le gouvernement Trump, qui fait pression pour qu’écoles et universités rouvrent à la rentrée malgré la pandémie: les universités de Harvard et du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont demandé mercredi à un tribunal fédéral de bloquer sa décision de révoquer les visas pour les étudiants étrangers dont les cours resteront virtuels à la rentrée.


Le gouvernement de Donald Trump avait annoncé lundi qu’il n’autoriserait pas les étudiants étrangers à rester aux Etats-Unis si leurs universités décidaient, pour cause de pandémie, d’enseigner uniquement en ligne à la rentrée. Mardi, le président américain s’en était pris directement à Harvard, qualifiant de “ridicule” la décision de l’université de prévoir uniquement des cours en ligne à la rentrée.

Mercredi, alors que la pandémie continue de progresser aux Etats-Unis, pays le plus endeuillé au monde avec plus de 131.000 morts du coronavirus, ces deux universités parmi les plus célèbres ont déposé une plainte au civil devant le tribunal fédéral de Boston visant le ministère de la Sécurité intérieure et la police de l’immigration et des douanes (ICE).

Selon la plainte, la décision du gouvernement Trump est “arbitraire et capricieuse” et ne “tient pas compte des aspects importants du problème”. C’est “une tentative de forcer les universités à reprendre l’enseignement présentiel”, au mépris des risques sanitaires encourus. Ils demandent au tribunal de l’empêcher d’entrer en vigueur.

Les responsables des deux universités, qui comptent ensemble quelque 9.000 étrangers sur un total de quelque 35.000 étudiants, expliquent dans leur plainte que la décision annoncée lundi par ICE les avait plongés, comme l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur américains, “dans le chaos.”

La décision a été prise “sans tenir compte de la santé des étudiants, des professeurs, du personnel administratif et de leur environnement” et laisse “des centaines de milliers d’étudiants étrangers sans possibilité d’étudier aux Etats-Unis”, écrivent-ils.

– “Cruauté” –

Pour pouvoir rester, le gouvernement Trump leur demande de se faire transférer dans des établissements qui reprendront l’enseignement présentiel, “mais à quelques semaines de la rentrée l’essentiel des étudiants ne le peut pas”, soulignent-ils.

C’est “une tentative de forcer les universités à reprendre l’enseignement présentiel”, au mépris des risques sanitaires encourus, ajoutent-ils.

“Nous défendrons ce dossier avec détermination afin de permettre à nos étudiants étrangers – et aux étudiants étrangers de toutes les universités du pays – de continuer leurs études sans risquer d’être expulsés”, a indiqué le président de Harvard, Lawrence Bacow, dans un tweet.

“La décision est tombée sans prévenir – sa cruauté n’excède que son imprudence”, a-t-il ajouté.

Depuis des semaines, Donald Trump, qui a hâte de voir repartir l’économie à l’approche de la présidentielle de novembre, prône une réouverture des établissement scolaires.

Mercredi encore, le président républicain a tweeté plusieurs fois en ce sens. Il s’est dit “en désaccord avec les consignes très dures et coûteuses” diffusées par les Centres de prévention des maladies (CDC) pour rouvrir les écoles, indiquant qu’il allait les “rencontrer”.

Il a cité l’exemple de plusieurs pays européens qui ont “ouvert les écoles sans problème” et menacé les élus démocrates, qu’il accuse de vouloir maintenir les écoles fermées pour des raisons politiques, de couper leurs subventions fédérales s’ils ne les rouvraient pas.

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