“Des discussions sont engagées entre les conseillers du président sur le choix d’un premier ministre” a fait savoir ce mardi Me Grégory Mayard Paul, conseiller juridique du président Joseph Michel Martelly, dans une interview accordée à Radio Vision 2000. Invité à réagir sur les déclarations publiques des présidents des deux chambres, Rodolph Joasil et Saurel Jacinth, affirmant n’avoir pas été consultés par le président Martelly une semaine après le rejet de Me Bernard Gousse, Grégory Mayard Paul a qualifié “d’amusante l’impatience des parlementaires”.
“Des discussions sont engagées entre les conseillers du président sur le choix d’un premier ministre” a fait savoir ce mardi Me Grégory Mayard Paul, conseiller juridique du président Joseph Michel Martelly, dans une interview accordée à Radio Vision 2000. Invité à réagir sur les déclarations publiques des présidents des deux chambres, Rodolph Joasil et Saurel Jacinth, affirmant n’avoir pas été consultés par le président Martelly une semaine après le rejet de Me Bernard Gousse, Grégory Mayard Paul a qualifié “d’amusante l’impatience des parlementaires”.
“C’est plutôt nous autres qui sommes impatients de voir un délocage de la situation pour que finalement les populations qui souffrent puissent avoir accès aux programmes promis par le président Martelly” devait ajouter Grégory Mayard Paul.
Réactions
Le sénateur Pierre Francky Exius (Inite-Sud) a qualifié de dilatoire la lenteur constatée dans la désignation d’un nouveau premier ministre. “Le président n’a pas la volonté de désigner un chef de gouvernement susceptible d’être ratifié par le parlement. La rentrée scolaire est dans moins d’un mois, il ne pourra pas délivrer comme promis son programme d’éducation universelle” a déclaré l’élu du département du sud au sénat lors des élections législatives de 2009.
“Ceux qui m’ont élu supportent ma position” a ajouté le sénateur Pierre Francky Exius réagissant aux déclarations du conseiller juridique du président Martelly..
Pour sa part, le sénateur Anacacis Jean-Hector (Inite-Ouest) a, sur un ton très plaisant, critiqué les conseillers du président élu qui semblent ne pas comprendre les attributions constitutionnelles des pouvoirs éxécutif et législatif. “Tout doit être ratifié par le parlement: du premier ministre désigné au budget de fonctionnement et d’investissement. C’est un passage obligé” a martelé le sénateur Anacacis qui invite la présidence à la concertation et au dialogue.
De son côté, le président du Sénat, Rodolph Joasil (Inite-Nord-Est) a confirmé que les leaders du parlement n’ont pas été encore consultés par le président Martelly une semaine après le rejet du choix de Me Bernard Gousse par le sénat.
L’absence d’un gouvernement presque trois mois après l’intronisation du nouveau président inquiète d’autres secteurs de la vie nationale. En effet, lors d’un point de presse ce mardi à Port-au-Prince, des leaders du regroupement politique “Rasanble” ont exprimé leur ras-le-bol face à ce bras de fer entre la présidence et le GPR, groupe majoritaire au sénat de la république.
“Ces acteurs politiques ne sont pas à la hauteur de leur tâche. Les souffrances du peuple devraient les inciter à un compromis” a déclaré Turneb Delpé qui ne cesse de plaider en faveur de l’organisation d’une conférence nationale. L’agronome Jean-André Victor a abondé dans le même sens en demandant au président Martelly et aux parlementaires d’engager un “dialogue politique avec tous les secteurs de la vie nationale” en vue de sortir le pays de cette impasse politique.
Au milieu de cette impatience presque généralisée, le président Joseph Michel Martelly s’envole cette semaine pour un autre voyage à l’étranger qui le conduira, cette fois-ci, au Chili et en Argentine. Va-t-il consulter les présidents des deux chambres au sujet du choix d’un autre premier ministre avant ce voyage? Le conseiller juridique du président Me Grégory Mayard Paul s’est refusé à tout commentaire, ce matin, sur Radio Vision 2000. “Il faut prendre le temps qu’il faut pour faire le bon choix” s’est-il contenté de déclarer.
