Friday, April 26, 2024
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Fanmi Lavalas, Pitit Dessalines et Lapeh contestent encore!

Quelques heures après la publication des résultats définitifs de la présidentielle du 20 novembre 2016, les contestataires continuent de protester. L’organisation politique Fanmi Lavalas, la Plateforme Pitit Dessalines et la Ligue alternative pour le progrès et l’émancipation haïtienne (Lapeh) rejettent ces résultats qui, disent-ils, ne reflètent pas la volonté populaire. Elles appellent le Conseil électoral provisoire (CEP) au respect du décret électoral.
La publication des résultats définitifs de la présidentielle du 20 novembre 2016, le mardi 3 janvier 2017, est au coeur des débats. Comme cela a été le cas lors de la proclamation préliminaire le 28 novembre dernier, les chefs de file de cette contestation restent de glace. Il s’agit de Fanmi Lavalas, de la Plateforme Pitit Dessalines et de la Ligue alternative pour le progrès et l’émancipation haïtienne (Lapeh). Elles remettent encore en question ces résultats. À leur avis, le Conseil électoral provisoire (CEP) n’a pas suivi les procédures tracées par le décret électoral du 2 mars 2015. C’est ce qu’a déclaré l’un des dirigeants de Fanmi Lavalas, Dr Schiller Louidor, au National, joint par téléphone, le mercredi 4 janvier 2017.

À en croire l’ancien candidat au Sénat pour le département de l’Ouest, le CEP a publié quelque chose dont il se dit incapable de citer le nom. Pourtant, cela ne l’empêche pas de dire que Fanmi Lavalas ne reconnait pas ces résultats. Pour soutenir ses propos, l’ancien candidat au Sénat a fait remarquer que la vérification n’est pas encore terminée. À son avis, l’organe électoral avait unilatéralement procédé à ce qu’il appelle la vérification des votes lors de la phase contentieuse au Bureau du contentieux électoral national (BCEN). Ce, en chassant les représentants des partis contestataires. Une démarche qui, avance-t-il, est illégale et contraire à l’article 187 du décret électoral.

Cet article stipule : « dans les cas nécessitant des vérifications, soit dans les archives, soit dans les bases de données de l’Institution électorale, soit sur le terrain, seul le BCEN, par avant-dire droit, peut ordonner la réalisation d’une vérification. Dans ce cas, le Collège et les parties se transportent sur les lieux pour telles vérifications que de droit. Dans ce cas, les bases de données du CEP sont accessibles en lecture uniquement ».

En outre, poursuit le militant, au terme du processus de vérification des procès-verbaux, une séance de plaidoirie devait se tenir au BCEN. À date, souligne-t-il, les partis contestataires ne l’ont pas encore fait. À la surprise générale, il dit apprendre que l’institution électorale a publié « quelque chose » qu’elle appelle des résultats définitifs des compétitions électorales. Sans langue de bois, il a fait savoir que ces soi-disant résultats sont un coup d’État électoral auquel Fanmi Lavalas s’engage à faire échec aux côtés de la population de toutes ses forces en utilisant les moyens légaux mis en oeuvre par la Constitution. « Ce coup d’État électoral orchestré par Léopold Berlanger, Carlos Hercule, Réginald Boulos, Andy Arpaid, Scheriff Abdallah, ne passera pas ».

Toutefois, le militant de Fanmi Lavalas s’est dit conscient de la démotivation des électeurs estimés aujourd’hui à environ 6.5 millions, alors que seulement 21 % d’entre eux ont pu se rendre aux urnes. Cette situation, explique-t-il, découle des promesses non tenues du candidat Michel Joseph Martelly lors de la présidentielle du 28 novembre 2010. « Ce candidat avait promis aux victimes plus de 300 000 maisons. Il ne l’a pas fait. En outre, il s’était engagé dans le prélèvement arbitraire d’un frais estimé à environ 1.5 dollar américain sur les transferts (d’argent), sans compter les autres désordres réalisés par son administration au détriment de la population ».

Dans cette optique, comme au lendemain de la publication des résultats préliminaires de ces compétitions, le 28 novembre dernier, Fanmi Lavalas a encore foulé le macadam. Des sympathisants et partisans se sont réunis devant les vestiges de l’église Saint-Jean Bosco, le mercredi 4 janvier 2017.

 

Plateforme Pitit Dessalines annonce les couleurs

La Plateforme Pitit Dessalines s’est montrée intransigeante quant à la reconnaissance de l’élection du candidat du PHTK. Elle annonce les couleurs. Le leader de ce regroupement politique, Jean- Charles Moïse, a fait savoir que l’étape juridique (de cette bataille) est épuisée. « Nous ne pouvons pas consommer ces résultats. Et nous sommes en désaccord total avec le CEP. La mobilisation « pacifique » ne s’arrêtera pas à mi-chemin ». Il a fait cette déclaration lors d’une conférence de presse tenue dans les locaux de ladite institution, le mercredi 4 janvier 2017.

Lapeh aussi

Le candidat à la présidence de Lapeh, Jude Célestin, s’est montré déterminé quant à sa bataille contre ces résultats qu’il a remis en question. Il réclame, à cor et à cri, la publication des résultats des urnes. Il continue d’exiger du CEP la reprise de la vérification comme le préconise le décret électoral du 2 mars 2015.

À remarquer que le candidat de Lapeh, Jude Célestin, a totalisé 207 988 votes, soit 19.57 %. Il est suivi du candidat de la Plateforme Pitit Dessalines, Jean-Charles Moïse, avec 117 349 votes, soit 11.04 %. Tandis que la candidate de Fanmi Lavalas, Maryse Narcisse a engrangé 95 765 voix, soit 9,01 %.

Reynold Aris

raris@lenational.ht

Source: Le National

 

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