Boston – (Massachusetts) Propulsé au pouvoir dans des conditions tumultueuses, suite au tragique décès du Président Jovenel Moïse dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021, le Premier Ministre Ariel est sévèrement critiqué par des membres de la classe politique et aussi de la société civile pour sa gestion dite catastrophique de la chose publique. Hormis pour ses alliés des premiers instants (signataires accords 11 septembre et 21 décembre), le pays sur la bonne voie. « Pa anmède l, pa anmède premye minis la » selon un fanatique.
Si le neurochirurgien a su bénéficier jusque-là d’un support inconditionnel de la communauté nationale, il n’en demeure pas moins que ses principales priorités depuis son entrée en fonction sont restées lettre morte.
Jusqu’à date la population dans sa grande majorité continue de subir la loi des bandits sur une bonne partie du territoire, pire qu’à l’ère de Jovenel Moïse. En dépit des promesses répétées pour renforcer la PNH, mobiliser l’armée dans la lutte contre le grand banditisme, très peu de pas ont été franchis par le patron de la Primature qui est également chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale.
Avec une bataille politique à peine voilée avec de groupe de « Montana » qui tient à avoir un Exécutif bicéphale, Ariel Henry n’a pas bougé d’un pouce sur sa position qu’il juge légitime. « Le pouvoir doit être remis à des élus qui seront choisis par le peuple haïtien » a-t-il toujours fait savoir. Le CEP qui doit être mis en place à cet effet tarde encore à voir le jour.
L’installation du Haut Conseil de Transition ne semble guère faire le poids politiquement face à Ariel Henry, qui est seul maître à bord. La vie chère, la faim, le chômage ont atteint des niveaux plus qu’alarmants sans oublier ces haïtiens, découragés et sans espoir qui continuent de risquer leur vie en haute mer vers des cieux plus cléments.
