Par Julio Midy – “La mort a des rigueurs à nulle autre pareilles : on a beau la prier, la cruelle qu’elle est, se bouche les oreilles, et nous laisse crier” pour parodier François de Malherbe.
Que risque t-on si on affírme que le débat sur le sens de la vie et de la mort n’aura pas de fín?
En effet, comprendre la vie et la mort sont corolaire, grâce aux recherches de la biologie et des neurosciences mais cela ne nous épargne pas de la peine et des questionnements méthaphysiques. Et l’on sait que ces questionnements apportent beaucoup plus de nouvelles questions que de nouvelles réponses.
“Je crois a l’immortalité et pourtant je crains bien de mourir” l’une des pensées de l’humoriste belge Raymond Dévos.
Wilfrid Cazeau n’a plus peur de mourir, maintenant il lui reste que son immortalité.
En quel état était cet esprit toujours content de rencontrer ses ainés avec qui il rememorait les plaisirs de la vie Port au princienne, particuliěrement la vie du Bel air qu’il adorait. Les plus jeunes que lui trouvaient dans son parler saccadé, franc et sincěre des leçons d’histoire et de civisme.
Son enfance et son adolescence au Bel air constituaient, si l’on peut dire, les deux premiers chapitres de son livre oral.
Ses condisciples de l’école primaire Jean Marie Guilloux et du lycée Alexandre Pétion figuraient en tête des troisième et quatrième chapitres.
Le Bel air et l’Aigle noir étaient les cinquième et sixiěme. La politique et les cloches de l’Eglise Notre Dame du Perpetuel Secours caractérisaient les septiěme et huitième chapîtres.Ah! Chaldin Délice son idole qu’il place devant Guy St Vil dans le Hall of Fame du football haitien et Daniel Fignolé meublaient les neuviěme et dixiěme chapîtres.
Wilfrid, si Dieu décide que Chaldin te rejoigne avant moi, je te promets d’être présent à ses funérailles en ton nom. J’ai aussi envie de te promettre en compagnie des filles et fils du BelAir, spécialement les members du GRADEB (Groupe de Réflexion et d’Action pour le Développement du Bel Air), je continuerai à me dévouer pour notre Quartier que certainement tu portes dans ton coeur à la tombe.
Je suis reconnaissant envers le disparu qui fût l’un des aînés à m’enseigner l’histoire du football haitien des décenies 1950 et 1960.
Larmes aux yeux pleurant ton départ, je présente mes condoléancesàa ta épouse et tes enfants. Mes sympathies s’étendent à tes amis du Bel Air, de l’Aigle Noir, de l’Ecole Jean Marie Guilloux, du lycée Alexandre Pétion dont je me garde de citer leurs noms pour ne pas oublier l’un d’entre eux.
Au revoir Wilfrid.
Julio Midy
19 Janvier 2021