Ranmase : « Il faut cesser l’hémorragie et les élections du 28 novembre avec » déclare Price Sonson Pierre
A l’exception de Me Reynold George, dirigeant de l’ALAH et membre du Collectif pour le Renouveau Haïtien (COREH) qui a prôné l’évangile des élections presqu’à n’importe quel prix, les invités sont tous d’accord que rien ne va plus dans ce pays. Le dirigeant de l’ALAH est le seul sur le panel à croire que l’opposition pourra gagner les élections malgré les imperfections du processus et la partialité présumée du conseil électoral provisoire.
Ranmase : « Il faut cesser l’hémorragie et les élections du 28 novembre avec » déclare Price Sonson Pierre
A l’exception de Me Reynold George, dirigeant de l’ALAH et membre du Collectif pour le Renouveau Haïtien (COREH) qui a prôné l’évangile des élections presqu’à n’importe quel prix, les invités sont tous d’accord que rien ne va plus dans ce pays. Le dirigeant de l’ALAH est le seul sur le panel à croire que l’opposition pourra gagner les élections malgré les imperfections du processus et la partialité présumée du conseil électoral provisoire.
“Préval ne pourra pas toujours avoir raison, nous allons surprendre la malice prévalienne et mettre fin au système « pese sousse de ce régime”, a dit Me Reynold George qui confie que le chef de l’Etat supporterait Jacques-Edouard Alexis plutôt que le candidat officiel de l’INITE, Jude Célestin.
Dr Prince Sonson Pierre, actuel directeur médical de l’hôpital “Ste Thérèse” de Hinche est cependant d’avis que René Préval n’a pas d’autres candidats que le directeur du Consel National des Equipements (CNE) et que le divorce est bel et bien consommé entre l’ancien premier ministre Alexis et la plateforme INITE. L’ancien transfuge de Fanmi Lavalas qui avait abandonné le navire bien avant la chute de Jean Bertrand Aristide estime que le pays va mal, très mal même et que les forces sociales, politiques et économiques de ce pays doivent prendre conscience que le navire est à la dérive et qu’il importe et de manière urgente de faire un halte là pour corriger les failles et remettre le pays sur les rails de la modernité institutionnelle et démocratique. “Nous devons commencer par les élections à venir qui risquent de conduire le pays vers une vraie crise si elles ne sont pas stoppées à temps”, a dit Prince Sonson Pierre.
Le professeur Christian Rousseau et Me Anibal Coffy sont aussi du même avis mais, ils doutent que la prise de conscience souhaitée par le Dr Sonson puisse intervenir avant l’échéance du 28 Novembre. Le professeur Rousseau qui était un fervent défenseur des élections avant la fin de l’année s’interroge aujourd’hui sur l’acceptabilité d’un scrutin organisé sous l’égide d’un conseil électoral aussi décrié et partisan. “Il est clair et c’est pas politique que le CEP actuel ne fournit pas à l’ensemble des acteurs toutes les garanties qu’il peut organiser une élection honnête; il faudrait pour commencer que le président René Préval le renvoie et envisager une nouvelle formule pour permettre à toutes les forces politiques d’intégrer le processus”, a dit Christian Rousseau. Me Anibal Coffy est totalement révulsé devant la laideur de ce pays, “pays a raz”, dit-il provoquant le mécontentement de Me Victor Benoit qui est intervenu par téléphone pour indiquer que le si le chef de l’Etat a avili la nation, tous les citoyens honnêtes de ce pays ne peuvent pas être mis dans le même panier.
Me Coffy est également intervenu sur le cas Wyclef pour dénoncer le niveau de dégénérescence sociale dans lequel le pays est plongé. “Nous critiquons Préval et l’incompétence qui l’entourait alors que de jeunes professionnels et d’esprits lucides de la politique et du parlement s’étaient précipités dans une aventure Wyclef; que peut-on comprendre de ce pays”, s’est interrogé Me Coffy. En début d’émission, le professeur Sauveur Pierre Etienne était intervenu depuis Montréal pour “conspuer” René Préval accusé de programmer une élection truquée pour garantir la victoire de son poulain, Jude Célestin. Il accuse Mme Manigat et d’autres figures intègres de l’opposition de se prêter au petit jeu de l’équipe au pouvoir.