Conférence de New-York sur Haïti : des promesses au-delà des espérances
Ban Ki-Moon et René Préval n’ont pas caché leur satisfaction hier soir à la clôture de la conférence organisée au siège des Nations Unies sur la reconstruction d’Haïti dévastée par le séisme du 12 Janvier dernier.
Conférence de New-York sur Haïti : des promesses au-delà des espérances
Ban Ki-Moon et René Préval n’ont pas caché leur satisfaction hier soir à la clôture de la conférence organisée au siège des Nations Unies sur la reconstruction d’Haïti dévastée par le séisme du 12 Janvier dernier.
Les organisateurs tablaient sur une enveloppe de 3.8 milliards sur une période de 18 mois pour la première phase de cette reconstruction et les bailleurs ont répondu avec des promesses à la hauteur de 5.3 milliards sur deux ans et 9.9 milliards sur un plus long terme. Les Etats-Unis (1.3 md), l’UE (1.6 md), la Banque mondiale (500 millions) et le Canada (400 millions) arrivent évidement en tête dans les promesses alors que la France a offert 180 millions d’euros sous forme de dons directs assortis de l’annulation de la dette bilatérale de la république caraïbéenne qui était évaluée à quelques 52 millions d’euros. Bernard Kouchner, le ministre français des Affaires Etrangères a aussi annoncé que son pays allait octroyer 20 millions de dollars dont 5 millions à la fin de ce mois comme appui budgétaire pour permettre aux autorités haïtiennes de boucler l’année fiscale.
Le Brésil est d’accord pour appuyer le budget à hauteur de 15 millions, la BID octroie dans le même chapitre 20 millions ajoutés à une précédente enveloppe de 30 millions. Mais, les autorités haïtiennes sont quand même très loin des 350 millions espérés pour supporter le budget actuel. Ces fonds (5.3 Mds) seront collectés sur une période de deux ans par la banque mondiale pour le compte d’Haïti et elle va aussi les administrer de concert avec le comité intérimaire qui sera composé de 20 personnalités haïtiennes et étrangères et co-présidé par Bill Clinton et Jean Max Bellerive. Le comité intérimaire pour lequel le président René Préval avait sollicité du parlement une modification de la loi sur l’Etat d’urgence portée à 18 mois sera remplacé au terme de son mandat (18 mois aussi) par une entité totalement haïtienne (le Régis du Développement d’Haïti).
