Le Conseil électoral provisoire a proclamé les résultats préliminaires de la présidentielle du 20 novembre tardivement dans la nuit du lundi 28 novembre. Le candidat du PHTK, Jovenel Moïse, caracole en tête avec 595 430 votes, soit 55.671 %, devant son compétiteur de Lapeh, Jude Célestin, qui n’a pu recueillir que 19.52 % des voix.
Comme promis, le Conseil électoral provisoire a proclamé les résultats préliminaires de l’élection présidentielle huit jours après le vote du 20 novembre. Après une attente interminable, sept conseillers sur neuf se sont présentés au local de l’institution électorale pour donner lecture des résultats tant attendus. Jean Simon St-Hubert, Kenson Polinice et Josette Dorcelly se sont abstenus de parapher le document relatif à la publication des résultats.
Le verdict est sans appel : le candidat du PHTK, Jovenel Moïse, a récolté 55.671 % des voix devançant largement son poursuivant immédiat, le candidat de Lapeh Jude Célestin qui a totalisé 208 837 voix, soit 19.52 %. Le candidat de la plateforme Pitit Dessalines, Jean Charles Moïse, arrive en troisième position avec 11.04 % des votes, alors que Maryse Narcisse de Fanmi Lavalas en a recueilli 8.99 %. Dans une courte intervention dans un hôtel à Pétion-Ville, Jovenel Moïse, potentiel vainqueur au premier tour des élections, a remercié ses électeurs et sympathisants et a promis de respecter ses promesses de campagne électorale.
Cependant, le président du CEP, Léopold Berlanger, a souligné qu’il ne s’agit que de résultats préliminaires, à savoir qu’ils sont sujets à modification après la période contentieuse par-devant les tribunaux électoraux (BCED et BCEN). Le représentant du secteur Presse au CEP en a profité pour répondre aux politiques et parlementaires qui ont formulé le voeu que l’organe électoral sursoit à la publication des résultats compte tenu des irrégularités qu’ils disent relevées dans le processus de tabulation des votes.
Léopold Berlanger invite tout un chacun à se cantonner dans les limites de ses attributions. Selon lui, le respect de la loi et de la Constitution lui est cher. À ce titre, il salue la rigueur et la précision qui ont caractérisé le travail de qualité des techniciens au Centre de tabulation des votes. Dans cette optique, le directeur du CTV, présent au cours de la conférence de presse, a fait un exposé de la démarche méthodologique qui a mené aux résultats publiés.
Sur un total de 11 993 procès-verbaux, 22 % ont été soumis à un examen approfondi, à l’issue duquel 1 252 PV ont été mis à l’écart, ce qui représente 10 % de la totalité. Contrairement aux dénonciations des mandataires des partis, M. Chérilus affirme que les procès-verbaux ont été de bonne qualité. Ce qui a pu faciliter, selon lui, le travail de tabulation. Toutefois, il en a énuméré certaines irrégularités mineures qui ont nécessité l’intervention de l’unité de contrôle de qualité au CTV. Sur un total de 9 981 électeurs, 514 ont pu voter sans en apposer leur signature ou leurs empreintes digitales, soit 1.71 %. Alors que 121 électeurs sur 29 881 qui ont signé sur la liste d’émargement après avoir voté n’ont pas présenté leur carte d’identification nationale, ce qui représente 0.40 %.
La période contentieuse s’étend du 3 au 5 décembre prochain. Alors que les résultats définitifs sont programmés pour le 29 décembre. Les autres résultats comptant pour les législatives complémentaires, le tiers du Sénat et la mairie des Côtes-de-Fer sont en attente.
Jean Michel Cadet
LE NATIONAL
