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Marjorie Alexandre Brunache n’est pas coupable de corruption mais accusée de faute de gestion, selon le tribunal administratif

Port-au-Prince, le 3 août 2021.  Source : Vant Bèf Info (VBI) – Me Marjorie Alexandre Brunache, la fille de l’ancien président Boniface Alexandre et épouse de l’ex-ministre de la justice, Michel Brunache, n’a commis aucune infraction pénale mais elle est accusée de faute de gestion. Pour cela, elle doit restituer à l’Etat la somme de 15 940 dollars US et l’hypothèque légale dont sont frappés ses biens meubles et immeubles sera automatiquement levée, confirme une source à la Cour des Comptes et du Contentieux Administratif.

Le tribunal administratif a récemment publié un arrêt de débet condamnant Marjorie Alexandre Brunache, fille de l’ancien président Boniface Alexandre et épouse de l’ex-ministre de la justice Michel Brunache, à restituer à l’Etat haïtien, une somme de 15 940 USD pour des irrégularités constatées dans sa gestion au niveau de la représentation diplomatique d’Haïti aux États-Unis.

Marjorie Alexandre Brunache était ministre conseiller auprès de l’ambassade d’Haïti à Washington entre décembre 2011 et février 2015 et responsable du consulat d’Haïti à Boston entre mai 2016 et juin 2017.

Elle avait dénoncé un arrêt arbitraire et injuste, dénoué de tout bon sens, et en violation flagrante de ses droits d’avoir accès à une justice saine et équitable.

Contactée par la rédaction de Vant Bèf Info (VBI), une source à la Cour des Comptes a confié que Me Alexandre n’est pas coupable d’infractions pénales mais de faute de gestion.

Elle n’est coupable ni de malversations, ni de détournement de fonds, soutient notre source reconnaissant qu’il se peut qu’elle ait été trompée de bonne foi.

Une fois qu’elle aura restitué les fonds, soit 15 940 dollars américains, l’hypothèque légale dont sont ses biens meubles et immeubles sera automatiquement levée, nous a dit notre contact à la CSC/CA, évoquant l’article 20 alinéa a du décret du 23 novembre 2005 pourtant organisation et fonctionnement du tribunal administratif.

Interrogée par VBI, l’intéressée affirme que la Cour des Comptes a fait une mauvaise interprétation (ou appréciation) des lois et conventions notamment celle de Vienne (1963) régissant le fonctionnement des missions consulaires.

Elle affirme que les faits qui lui sont reprochés entraient bel et bien dans ses attributions, évoquant entre autres un appui à un compatriote (haïtien) en difficulté et la promotion du premier vol direct de la compagnie Jet Bleu entre Port-au-Prince et Boston.

L’ex-consul conteste même la notion de faute de gestion. Elle affirme que ces dépenses ont été effectuées dans le cadre de sa mission.

Trois options s’offrent à nous, dit-elle. D’abord, la restitution des fonds pour bénéficier du quitus et obtenir la levée de l’hypothèque légale ; la deuxième c’est de demander une révision du jugement du tribunal administratif et enfin le pourvoi en cassation.

La première option est à écarter, dit-elle, évoquant la nécessité de laver son honneur. Elle semble vouloir opter pour la 3e option même si elle reconnait que, compte tenu notamment du dysfonctionnement de la Cour de Cassation, cela pourra prendre du temps.

Ce sera le prix à payer pour laver ma réputation, a-t-elle souligné.

Vant Bèf Info (VBI)

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